Voici venu (8/11) le grand Rendez-vous du XVI. Congrès du PCC, moment crucial: les leaders depuis 1989 laissent place à une équipe rajeunie. Parmi ses formidables défis figurent:
[1] devenir le partenaire de confiance de l’Ouest, occuper sa place dans l’OMC, préparer les Jeux Olympiques de 2008, faire avancer les coopé mondiales nouvelles (contre terrorisme, récession);
[2] réaliser les réformes pour conjurer les crises intérieures qui couvent -sans dépasser la patience de l’arrière-garde…
Au Grand Palais du Peuple, les 2010 délégués des 65M membres éliront les 370 du Comité Central, qui nommera les 20 du Politbureau, dont sortiront les 7 du Comité Permanent – pouvoir suprême!
Avec le retour de Jiang Zemin des US, auréolé de son sommet privé avec G.W. Bush, la guerre de succession s’intensifie. La rumeur donne l’ultime rival de Jiang, Li Ruihuan contraint au départ, Jia Qinglin et Huang Ju du groupe de Shanghai (lobby de Jiang) /intégrés au futur CC, et Bo Xilai (une des 3 étoiles montantes de la "5.génération"), maire de Pékin.
Une chose semble acquise: selon Disidai , pamphlet anonyme très informé, l’équipe dirigeante se retire en bloc – même Jiang, renonçant à ses années d’efforts pour rester à la barre. C’est le résultat d’un coup de Deng Xiaoping, resté inaperçu à l’époque: en 1982, pour fermer la voie au pouvoir à vie, il avait changé la procédure de sélection des leaders. La retraite à 70 ans avait été imposée. Des talents avaient été recrutés à travers la RPC – de moins de 40 ans, d’une loyauté à toute épreuve et bons gestionnaires. Parmi eux avait été retenu Hu Jintao (ingénieur modeste et discipliné), comme noyau de la relève de la «4ème génération».
Le nouveau système cependant, n’a pas pu éviter un effet pervers. Tandis que Hu Jintao, l’héritier présumé devait se battre seul durant 12 ans pour sa survie politique, les autres jeunes loups, sous les ordres des ténors, exerçaient des bribes de pouvoir, accumulant expérience et alliances. Ainsi dans l’équipe future, l’ «empereur» est le plus démuni de tous. Mais tous ont une qualité commune: celle de champions toutes catégories, de la survie et du compromis. Tel est l’atout n°1 du prochain pouvoir. Le second atout devrait être celui de refléter les tendances existantes au sein du pouvoir, sans que l’une puisse l’emporter sur les autres !
Sommaire N° 36