Pol : Luo Gan passe le bloc en machine

· Sommet de Crawford oblige, la Chine vient de prolonger d’un an son sursis au soja OGM, dont les US avaient exporté 1MM$ en ’01. Pour cette année, le mal est déjà fait : les ventes en Chine ont chuté de 23% -le farmer yankee attend mélancoliquement que l’OMC porte ses promesses. La motivation chinoise est bien sûr commerciale -la Chine donne à sa recherche le temps d’aboutir à des semences concurrentielles. Mais il n’y a pas que cela. En riz par ex, elle dispose déjà d’espèces modifiées: quoique patenté, il reste interdit à la vente. Un indice de cette réticence, réside dans l’étiquetage.

Les rares produits transgéniques autorisés passent souvent sous silence (contrairement à la loi) leur qualité. Tandis que les produits naturels, l’annoncent haut et fort: le pu-blic n’est pas favorable à l’aliment transgénique! La Chine semble s’être laissée gagner par la prudence européenne. Et si elle persiste, son attitude pourrait freiner ou bloquer l’avancée de l’OGM, comme culture commerciale.

· A Xian (Shaanxi), ce 17 octobre, le commissariat de Bailin, vaquait paisiblement à son train-train: soudain, 200 «superflics» venus de loin prirent d’assaut leur bloc, confisquant portables et bipeurs et embarquant tout ce beau monde, même les gens en cellule. C’est que ce poste, spécialisé dans la drogue, la revendait. Un journaliste au parfum, avait secrètement filmé les échanges d’argent et de poudre blanche entre ripoux et drogués, envoyé sa cassette à Pékin. Le coup de filet a été réalisé sur ordre de Luo Gan, patron national des polices. Bonne chose à faire, avant le XVI. Congrès !

NB : Luo Gan vient de recevoir avec Zhang Fusen le Garde des sceaux, John Ashcroft l’attorney-General US, qui venait ouvrir à Pékin le bureau du FBI. Cette antenne aura pour but de surveiller triades, groupuscule terroriste et trafic des stup’. La Chine se réserve le droit d’ouvrir une structure analogue, à Washington !

·La Chine émet chaque année une foule de standards, mais trop souvent nationaux : seuls 44% des 20.000 normes chinoises, sont internationales selon la SAC, l’autorité de tutelle pour la standardisation. Le résultat étant un frein aux produits chinois à l’étranger, aux produits importés en Chine, et l’accusation mutuelle, stérile, de protectionnisme. La Chine veut faire passer ce pourcentage à 80% d’ici 5 ans- moyennant l’adoption, de 6 normes internationales par jour. Le nombre de certifications ISO (35.000 produits certifiés en 2000) est lui aussi en pleine hausse -surtout dans l’électronique, l’optique, la construction, de l’équipement et la chimie. Cette démarche suggérant l’image d’une industrie sans complexe, prête à laisser jouer le libre échange conformément à l’OMC – dans les deux sens.

· L’un en prison, l’autre en exil, les deux Yang, Yang Bin et Yang Rong (cf VDLC 33) n°2 et 3 fortunes de Chine, ont disparu du palmarès Forbes 2002 – leur fortune étant désormais invérifiable.

Le nouvel empereur rouge est Larry Yung, fils de l’ex-vice-président Rong Yiren (Citic Pacific: il vaut 850 millions de US$).

Le n°3, d’Urumqi, s’est enrichi en acheminant crevettes et poissons de mer, par avion. 600M$ plus tard, il dirige les 20.000 employés de ses Cies pétrolière et immobilière.

La 1ère femme, n°4, Chen Lihua a su quitter son artisanat de réparation de meubles, pour faire dans le trading et les club privés.

La majorité de ces 100 Chinois les plus riches sont de cette trempe : moins de 40 ans, ayant trouvé une niche exotique (de la boule de bowling à la ferme de crocodiles) avant de passer avec armes et bagages dans la construction immobilière – là où l’argent se trouve, aujourd’hui!

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