Alors que le monde accumule les mauvais chiffres-suite à la reprise ratée de l’été, sur fond de bruits de bottes autour de l’Iraq, la Chine donne tous les signes d’une santé insolente.
En septembre, l’export, à 32MM$, a haussé de 33%, la production industrielle de +13,8%, et le PIB a gagné 7,9%,atteignant 863MM$. Depuis janvier, l’excédent est de 20MM$ (+49%), 24.700 firmes étrangères sont nées (+38%), les IDE réalisés ont atteint 39,6MM$ (+22%) : on en attend 55MM$ d’ici fin déc. L’effet OMC joue à plein, l’étranger rivalisant pour délocaliser. Les échanges en ’02 devraient atteindre les 600MM$ (+18%).
La masse monétaire, en 12 mois, a gagné 16,5% (à 17700 MMY, équivalent 2140MM$). Au 3ème trimestre, les banques ont doublé leurs échanges, s’étant prêté 437MM$, dont 80% à court terme et 383MM$ en rachats de bons – moyen de refinancer leur dette, à 6,3MM$ d’échanges/jour.
A ce rythme, selon la KITA (Corée), la Chine est passée, en 10 ans, de 3,1% du marché mondial (pour les 100 principaux produits) à 6,3%, tandis que le Japon passait de 8,5 à 6,5% : «à ce rythme», dit cette agence, « la Chine va certainement dépasser le Japon dans un futur proche » !
Cette accélération a cependant ses limites. Parmi celles-ci, le lourd effort public aux infrastructures (+17,6%), la déflation de 1,4% à la vente au détail – la stagnation des achats, la surproduction (+40% en DVD, +30% en TV, depuis 12 mois). Sans compter la note pétrolière (66Mt), le soutien des Entreprises d’Etat en faillite, et la baisse de la demande mondiale : une chute des exports et du commerce interne au 4ème trimestre, est déjà annoncée !■
Sommaire N° 34