· La Chine vit un automne ébouriffé, entre la fin abrupte de l’été indien et les 1ers froids, celle de la fête nationale et le retour du labeur, la fin d’un pouvoir et l’arrivée d’un autre. Voici trois scènes prises sur le vif à travers l’empire, offrant une vision en coupe fraîche du changement social.
†pour survivre à la contraction du nombre des enfants des villes, les écoles ont l’impérieux devoir de faire du chiffre, et pour cela, tous les moyens sont bons : dernièrement on re-sépare garçons et filles, réunis par Mao. Mais sans leurs quilles à la vanille, les garçons s’ennuient; sans leurs gars au chocolat, les filles font de même: résultat, les classes du lycée de l’université polytechnique (Pékin), sont devenues mortelles !
†comme en 1èredivision de football, Beida, l’université de prestige de Pékin, afin d’améliorer son image et augmenter ses revenus, veut éliminer, 2%/an des étudiants les plus cancres. Ceci, quoique les places aient été gagnées au prix du sang (des jeunes, et des parents): seuls 4% des jeunes parviennent à l’université chinoise.
Ð durant les crues d’août dans le Hunan, 1000 taulards de la geôle de Yueyang se sont bien comportés: pendant 18 jours de débandade, loin de chercher à jouer les filles de l’air, à tian gao, huangdi yuan («le ciel est haut, l’empereur est loin»), ils ont fait non la belle, mais la chaîne des seaux et des sacs de sable. Pour leur bonne attitude, les 5 meneurs ont été libérés, et 7 autres ont vu leur peine allégée !
Sommaire N° 33