A la loupe : Un crime de vengeance à Nankin

La Fête de Zhongqiu (mi-Automne, 21/9) fut endeuillée par un sabotage à Tangshan près de Nankin (Jiangsu). A l’aube du 14/9, peu après leur petit déjeuner de «chichis» et de nouilles au restaurant de masse Heshenyuan, les maçons d’un chantier et cadets d’une école militaire vomirent de la bave et saignèrent du nez et des oreilles. 400 victimes, dans 10 hôpitaux, furent diagnostiquées empoisonnées à la mort aux rats – poison sans antidote.

Après 48h de panique et de secret, 38 morts furent dénombrés, un coupable fut produit – Chen Zhengping, le cousin de la propriétaire du restaurant, lui aussi tenancier, jaloux du succès de son parent…

Dans ce drame se retrouvent bien des éléments trop connus en Chine: le pesticide, souvent utilisé dans les campagnes, dans les suicides ou meurtres.

Les intoxications dues à l’absence d’hygiène ou à l’impéritie du cuisinier. Ce cri-me reflète aussi la tension sociale – source de violence aveugle contre les masses : en mars 2001, un ouvrier chassé d’une usine cotonnière à Shijiazhuang (Hebei) avait causé à la dynamite, la mort de 108 ex-collègues et leurs familles, enfouis sous leur HLM.

L’empoisonnement de masse ne faisait pas, jusqu’alors, partie des risques connus d’attaques à la paix publique. Confronté à cette agression, le pouvoir réagit par un surcroît de fermeté :

le 17/9, 72 heures plus tard, 10 condamnations à mort tombaient, pour d’autres méfaits (viols et hold-ups).

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