A la loupe : Rentrée française-montée en puissance

En cette rentrée 2002, les groupes industriels français montent en puissance: investissements annoncés, dus à l’effet OMC, et à une maturation naturelle après des décennies de présence chinoise, comme en attestent les exemples suivants :

[1] 1er en Chine (dès 1979), le groupe pharma Servier, ouvre (12/9) son usine à Tianjin en JV avec Huajin son partenaire. Investissement : 15M² dont 5,5 pour la partie française.

Devant produire dès décembre les 2 produits-phare du groupe, Diamicron (diabète) et Duxil (sénescence cérébrale), la JV devrait arriver sous 4 ans à la production de 8 médicaments, et se hisser, dans la botte des dix 1ers nationaux avec 36M de boîtes/an. Pour ce faire, Servier compte sur 7 autres molécules en cours de certification, et son investissement lourd en recherche en Chine: 25% de ses crédits de R&D investis dans son labo pékinois.

[2] Après avoir dû (décembre 1997) fermer GPAC, sa JV cantonaise créée en 1979, PSA vote, avec Dongfeng, 140M² sur 3 ans à DCAC, leur JV à Wuhan (Hubei).

L’accord sera signé à Paris par Zhu Rongji dont ce sera l’ultime voyage (26-28/9). Cet apport gonflera de 5% la part du lion de Sochaux à 32%, et permettra la création d’une 2de chaîne, le lancement de la 307 et d’autres modèles Peugeot « spéciaux-Chine ».

NB : succès populaire (s’acheminant vers la capacité complète, 150000 véhicules/an d’ici 2004), DCAC voit ses profits contrôlés par le partenaire : rajouter des crédits, est un pari sur l’avenir,  permettant de débloquer ce mois-ci la licence-Peugeot, et deux réseaux autonomes de vente pour les deux marques.

[3] Enfin, Atofina (Pékin) ouvre le 11/9, avec 60 actifs, pour produire une gamme d’organotines, substances stabilisatrices pour PVC ( tuyauterie, emballages flexibles et revêtements). Branche chimique de Totalfinaelf, Ato assure en Chine 2000 emplois sur 15 sites de production, pour un investissement de 300M$.

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