· On pourrait se demander, alors que l’électroménager en Chine est en pleine surproduction, pourquoi Toshiba tente sa percée dans ce créneau saturé?
Réponse : Toshiba veut jouer de deux atouts-maîtres, son image de marque et un coût inférieur. Le maître nippon annonce (10/9) l’ouverture au début 2003 d’une usine de réfrigérateurs (à 7,1M$) et d’une autre de lave-linge (3,5M$) – investissement très bas, 20% du prix normal. Les équipements rares seront importés et implantés dans des usines pékinoises et shanghaiennes déficitaires et sans marché, que Toshiba leasera à court terme, avant de se déplacer vers l’intérieur (visant la main d’oeuvre 2/3 moins chère).
L’objectif est donc d’empocher la part du lion de ce marché de 11M de frigos et 14M de machines à laver, 70% du marché asiatique hors Japon.
· Le Japon toujours, veut dès 2003 implanter en Chine un outil commercial encore peu connu : les «dépanneurs», supérettes ouvertes 24h/24.
[1] Seven-Eleven pense ouvrir 500 de ces boutiques d’ici 2007, à Pékin d’abord (2003), associé au taiwanais Uni President, un des plus gros investisseurs formosan en Chine.
[2] n°3 nippon, FamilyMart se voit, avant 2010, titulaire de 300 magasins, le premier à Shanghai.
· Embraer, l’avioniste brésilien (4ème mondial) persiste et signe : annoncée au Vdlc n°21, sa JV avec AVIC2 vient d’être approuvée, le contrat devrait être signé en déc. L’usine d’Harbin devrait assembler et livrer été 2004 son 1er jet d’affaires, avant de construire les pièces sur place. Un tel engagement du constructeur latino ne va pas de soi,alors que depuis 1999, le court-courrier ne se vend pas – le marché chinois étant, cette année, tourné vers les gros appareils, Boeing et Airbus). Mais Embraer fait un pari : la Chine doit redonner ailleurs la une commande ferme de petits appareils confiée à Dornier, en faillite. Cette manne retombera soit à Embraer ( 30 ERJ-145 commandes conditionnelles par China Southern et Wuhan Air), soit au canadien Bombardier qui lui, ne va pas à Harbin. CQFD.
Sommaire N° 30