· C’est l’ère du boom pour le métro.
[1] Dans Pékin, la ligne 13, la plus longue du pays (41km entre Dongzhimen et Xizhimen) est bouclée, et le matériel roulant en phase de test – la section Ouest sera ouverte fin du mois. A 40km/an, le réseau atteindra 300 km, selon les ambitieux projets, (il en a coûté, en 2002, 1,2MM$).
[2] Shanghai prolonge sa ligne N°2, avec 9,4 km à creuser vers Hongqiao l’ancien aéroport. Avant décembre, 3 lignes RER ouvriront, d’une longueur de 120km, et 5 autres lignes seront mises en perce (110km). Au total en 2002, Hu (sobriquet affectueux de la ville) aura payé 6MM$ (!) en projets d’infrastructures. Le reste de la Chine nourrit les mêmes rêves : 800km (surtout souterrains) de lignes sont projetées pour 2010 à travers une quinzaine de villes. 15 lignes dont une seule de surface, dans 10 villes, seront ouvertes d’ici 2005 -pour 384km.
Seulement voilà, un bureau d’étude public spécialisé (CIECC) et le ministre des chemins de fer tire le signal d’alarme: trop cher, trop gourmand en énergie, d’une rentabilité douteuse…Le genre de question qu’on ne pose pas pour la route, ni pour les deux villes reines !
· La Chine dispose enfin d’un traitement mondial contre le SIDA produit localement.
Chez par Northeast China Pharma, la version générique de l’AZT, sous le nom de Kedu, met ce remède à portée de bourses moins prospères: la prescription annuelle reviendra à 1200$/an, soit 1/10 du prix précédent. Kedu-AZT est un rétroviral, dont la licence a été abandonnée en décembre par son propriétaire, GlaxoSmithKline. Avec deux autres rétroviraux, il compose le «cocktail» de la trithérapie, seul traitement qui gèle l’infection. Ce traitement-là coûte toujours, en hôpital, 300 à 360$/mois. GSK et Merck, détenteurs mondiaux des licences, baissent leurs prix, ou négocient en ce sens avec des partenaires locaux. Dans ce contexte, l’arrivée du Kedu affranchit la Chine d’une dépendance à 100% de l’étranger, et est un premier pas, vers un remède à bon marché.
Sommaire N° 29