· Signe de ralliement des shetou («têtes de serpents», trafiquants) et autres
sanhehui (triades), le tatou fait en Chine un retour net au-près des jeunes en quête de repères. Pour Yang Peng, qui vit de ce petit métier depuis 1995, traînant ses aiguilles et flacons dans les bars branchés de Chaoyang (Pékin), le tatou est moins histoire de mode servile,
yiyang-huahulu («dessiner la gourde suivant un modèle»),qu’un cri d’affirmation du soi,de ses amours et phobies, comme ce «junky qui vint se faire tatouer une rose clouée d’une dague, pour mieux tenir la drogue à distance ». Avec l’internet, le rock et les bars nocturnes, le tatou marque l’émergence d’une subculture ado ignorée par la génération post-quadragénaire – expression de défi, souvenir des esclaves dont Qin Shihuang, 1er empereur (-259-210) faisait tatouer les visages pour s’être enfuis de leur chantier imposé, la Grande Muraille !

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Sommaire N° 28