Politique : politique_26_2002

· Le 11/7, le Conseil Supérieur de notariat français inaugurait à Shanghai avec ses partenaires, un centre sino-français de formation et d’échanges notariaux et juridiques (bien logé dans le décor historique de l’ex-Concession française), lequel anime déjà une revue bilingue, 6 séminaires /an, de 20 étudiants chaque, et des missions de formation moitié en France, moitié en Chine. Cette initiative étant soutenue par la Caisse des Dépôts et Consignations, l’argentier des notaires. L’enjeu, pour m. JP. Decorps, Président du Centre, est philosophique: accompagner l’émergence d’une propriété privée par une «justice préventive» évitant une avalanche de procès ingérables, comme c’ est le cas aux USA. En 2002, les notaires sont encore peu en Chine : 18000, en 8000 cabinets la plupart agents de l’Etat, enregistrant mariages, testaments, contrats et bien sûr, achats immobiliers. Avec une loi en gestation, son statut évolue vite, de celui d’employé vers celui, comme ailleurs au monde, de «délégataire privé d’une parcelle de la puissance publique».

· A la tête d’un Népal embourbé dans 6 ans de guerre civile ayant causé 4000 morts, le roi Gyanendra était le 10/7 à Pékin pour demander à Jiang Zemin de l’aider dans sa lutte contre les rebelles maoïstes – caprice de l’histoire! Jiang lui a accordé un soutien complet : au plan économique, un accord a été signé (10/7) pour renforcer les échanges et le tourisme entre Katmandou et Lhassa, et 10M$ ont été octroyés pour bâtir une route, un institut polytechnique et un hôpital. Au plan religieux, Jiang encourage les pèlerinages entre Népal et Tibet. Au plan politique, Jiang s’est fermement démarqué des maoïstes népalais (qualifiés de "terroristes" et de "dévoyés"). Sans préciser s’il apporterait un soutien (logistique, de formation) à l’armée royale.

NB: le soutien de la Chine à ses voisins s’est raffermi depuis le 11 sept: 40M$ à Hanoi, sous for-me de prêts ou de dons: 100M$ à Rangoon, 5M$ à Oulan Bator, 400M$ à Jakarta… Ceci passe pour une réaction à l’implantation des US dans la région, sous prétexte de combattre le terrorisme. Face à quoi Pékin veut resserrer les liens asiatiques – seule manière d’espérer contraindre, à moyen terme, les US à repartir!

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