Retardée par 18 mois de marasme et de fraudes relevées en Chine et à NY, l’entrée de la Banque de Chine (BoC) en bourse de HK est pour le 25/7. Estimé quelque part entre 0,89 et 1,21$ (et 5% de rabais aux petits porteurs), le prix est bas, pour compenser le bilan gris de 2001, les 11% de mauvaises dettes, (x3 la moyenne de HK), le profit net chuté de 47%, à 355M$. Mais le volume de la vente (3,16MM$ attendus, 2,66MM parts offertes, environ 30% du capital), fait de l’opération la plus grosse à HK depuis 2 ans.
Malgré les ombres, ce placement se présente bien. Neuf grosses Cies d’invest vont acheter pour un total de 700M$ (20% des parts en vente) de ce vaisseau amiral de la banque chinoise, parmi lesquels Cheung Kong et Hutchinson (groupes du sinophile homme d’affaires Li Ka-shing), Citic Pacific (du milliardaire pékinois Rong Yiren), et Standard Chartered (50M$).
Préparée depuis 2000 (notamment par une fusion de la BoC – HK avec 11 filiales), l’entrée en bourse a été soutenue par Pékin auprès de ses amis tycoons Hongkongais, afin de générer un effet boule de neige à HK puis, en sept. si tout va bien, en bourse de New York. Pour la Chine, voici un enjeu stratégique, conditionnant l’entrée en jeu de bien d’autres banques chinoises dans les 2 ans à suivre.
La simultanéité de ce placement et du sommet de Beidaihe n’est pas coïncidence,pas plus que celle de la mise en accusation de Wang Xuebing, l’ex-président de la BoC, pour plusieurs pour transactions fautives entre 1993 et 2000:
– à la lumière de Beidaihe, l’arrivée en bourse de HK de la BoC transmet à l’étranger le «conseil» de Pékin, sur le moyen le plus pratique de faire de la banque en Chine (entrer dans ses banques, qui détiendront encore, d’ici 10 ans, 90% du marché).
– tandis que l’action judiciaire veut réaffirmer la prétention des pouvoirs publics, de remettre leur banque sur les rails des pratiques saines !
Sommaire N° 26