A la loupe : Hong Hong – un cabinet neuf et seul

Le 5. Anniversaire du retour de HK à la Chine (30/6) coïncide avec la naissance d’un pouvoir new look : Tung Chee-hwa, chef de l’exécutif (patricien ayant depuis 30 ans la confiance de Pékin) a reçu pour son 2d mandat, un pouvoir remanié, avec des adjoints jeunes (52 ans en moyenne), loyaux et proches de Pékin. Hier issus de l’administration, les 14 Secrétaires du Exco (cabinet) deviennent 20 «Ministres» nommés par Tung. Parmi ceux-ci, les Présidents des deux partis d’affaires, le DAB et le PL, assurant au leader le contrôle du Legco (parlement). Tung a tous pouvoirs – même sur la presse.

Pékin et Tung espèrent remonter la pente du chômage (7,4%) et des jobs perdus à la Chine (650.000 depuis 1990), grâce à deux atouts en vigueur en Chine –stabilité et investissements publics. Parmi ces derniers comptent le Science Park à 1,4MM$, où Philips vient d’entrer son centre de R&D ou le Cyberport, «hub high tech» de l’avenir, pour une suprématie en Asie.

Un enjeu du nouveau cabinet, est le débat prévu en 2004 par les accords de dévolution, pour octroyer à HK le suffrage universel dès 2007, au nom du principe de Deng,   yi guo liang zhi,  «un pays, deux systèmes». Qian Qichen, vice 1er, a préparé l’opinion hongkongaise, à devoir s’attendre à des délais. Une question se décante : HK, qui a bâti sa place en Asie, sur un dynamisme international, peut-elle continuer à rivaliser avec Singapour ou Taibei, tout en  muant, à étapes forcées, en ville chinoise alignée sur, voire gérée par Pékin? Son leadership semble parier sur l’affirmative.

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