La lutte contre la pauvreté reste une priorité du gouvernement, qui consacre 44% de son budget 2002 à la mise en place d’un filet de protection sociale. 2 volets du plan viennent d’être dévoilés. Doté de 556M$, le 1er programme est un fonds d’urgence à disposition des régions pour assurer un minimum vital aux fo-yers urbains pauvres (touchant moins de 18$/mois /ht, seuil variable selon les régions). 2/3 des 20M déjà bénéficiaires sont chômeurs ou retraités. Durant 2001, les dépenses sous ce poste ont atteint 627M$, +76%.
NB: la demande n’a jamais été si urgente. Avec l’OMC, selon la CASS, 3 à 4 M de jobs seront perdus par an jusqu’en 2006.
Signé du Min. de la Santé, de la SDPC et de cinq autres agences, le 2d programme vise le monde rural, dont il entend moderniser les hôpitaux, jusqu’à présent dotés de 30% des crédits publics contre 70% à ceux des villes (déjà favorisées au plan alimentaire, salarial etc., et en meilleure santé). Il veut aussi étendre à 900M de paysans une couverture médicale et une prévention de maladies infectieuses. Il s’agit en outre de réduire d’ici 2010, de 20 et 25% la mortalité infantile et celle des mères en couches. Le financement sera à charge de l’Etat (central, local), voire du paysan- mais son revenu moyen n’atteint pas, dans 1 cas sur 3, ses 182$/an de frais de santé: il est donc pour l’instant insolvable, ou ruiné.
Coût de cette SS (évaluation privée) : aujourd’hui = 24MM$; en 2010 =446MM. Chiffres immenses, défi surhumain. Mais comme dit le vice-ministre de la santé Ma Xiaowei, le coût du non-investissement est pire encore : le SIDA non soigné en Chine, pèse de 55 à 93 MM$/an, sur l’économie rurale, la maintenant de main de fer dans sa misère!
Sommaire N° 22