A la loupe : Pollution – un combat de tous les instants

La publication (31/05) du rapport de la SEPA, agence nationale de protection de l’environnement présente un bilan tout sauf rassurant.

A 29Mt en 2001, les rejets d’effluents solides dans les fleuves accusent une baisse de 9,2%. Pourtant la pollution fluviale reste grave: 70% des eaux des 7 cours principaux ont une pureté moindre que le degré IV sur les 5 du système. L’air des 341 villes est toujours sale -67% sont au niveau III, le plus bas. 30% du sol est frappé par les pluies acides (rançon du charbon, dont une ville comme Pékin a brûlé 27Mt de jan. à mai), et le désert poursuit son avancée au rythme de 3000 km²/an – on en est à 2,4M km².

Parmi les bonnes nouvelles figure la nomination, par l’UNEP, de Shenzhen parmi ses 500 villes « vertes » dans le monde. Depuis 1992, la ZES s’est dotée de 38 lois contraignantes. D’ici 2007, elle va dépenser en écologie 2,4MM$. En 2001, elle a rejeté 1000 projets d’investissements hostiles à son cadre naturel. Sa nomination a quand même surpris, car la moitié de ses côtes est polluée – 400t d’ordures ont été recueillies dans l’estuaire de la Shenzhen, juste avant le passage de Klaus Toepfer, directeur de l’UNEP…

NB: la Chine se met au syst. «crédit-pollution» pour les émissions de CO², offrant aux firmes de revendre leur reliquat de quota aux firmes retardataires. Sorte d’impôt privé déjà pratiqué à l’Ouest (les quotas se négocient en bourse de Londres). Avec Japon, Corée qui multiplient leurs plaintes à la Chine, et un programme de reboisement en cours, passer aux règles internationales -les seules qui marchent- devient urgent!

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