A des signaux discrets entre Asie et USA, des Cies financières telle SSB voient un début de reprise à partir du 2d semaine, Chine en tête, forte de son marché intérieur qui en 2002, peut espérer 5 à 6M d’emplois nouveaux rien qu’en immobilier et en tourisme (90M de touristes attendus). Dans cette perspective, les firmes chinoises préparent déjà la relance. Shougang, l’aciérie de Pékin poursuit son redéploiement. Contrainte -JO de 2008 obligent – à fermer ou déménager tout ou partie de ses hauts fourneaux, elle a réduit en 3 ans 25% de sa capacité (de 10Mt à 7,5), et va en fermer 2Mt en 2002. Elle s’est diversifiée vers d’autres secteurs, qui assurent 2,22MM$ de chiffre –plus de la moitié de ses affaires: logiciel, robot, parc d’attraction, logement -activité aisée, grâce à son accès au crédit, son immense capital foncier.
Mais surtout, Shougang prédit la signature de Huaxia, JV de waffers (« gaufres » de silicium fondu), les supports des semi-conducteurs. Il s’agit d’un pari stratégique du pays pour maîtriser cette clé de voûte du hardware électronique -dont elle importe encore 90%. Le partenaire serait NEC, déjà associé à Shougang en production de chips. La fonderie sera facturée 800M$ au lieu de 1,3MM – il s’agit d’une usine 2de main. Mais Shougang et la mairie de Pékin ne paieront que 200M$, quoique la JV soit présentée comme à « 50/50% ». Selon des sources, ces conditions commerciales imbattables auraient une source politique : l’usine cédée vient de Corée du Sud, mais est propriété nippone, et les deux gouvernements utiliseraient ce moyen discret pour épurer les litiges commerciaux les opposant à Pékin.
Shougang ne serait pas la seule à utiliser les produits de Huaxia pour produire ses « chips » (30 à 40000 par mois d’ici 2004) : Grace, autre très grand groupe de semi-conducteurs, à Shanghai, est aussi en demande. Grace a été fondé en 2000 par Winston Wang, fils du Prsdt du groupe taiwanais Formosa Plastics, et Jiang Mianheng, fils de Jiang Zemin. C’est ainsi que les intérêts stratégiques de la Chine recoupe celui de ses enfants. La seule incertitude étant technique : la fonte du silicium requiert des ingénieurs de haut niveau, qui manquent – et la plupart émigrent, notamment vers les cieux bleus, yankee de la Silicon Valley!
Sommaire N° 2