Pour les jeux de Salt Lake City (Utah), Pékin n’envoie pas moins de 133 athlètes- dont 71 en ski et patinage: record, par lequel elle espère décrocher sa 1ère médaille d’or en 6 JO d’hiver. Elle pourrait y parvenir en patinage vitesse et en ski de figure féminin, disciplines dont elle a emporté 21 titres de champion du monde en 2001, l’année de tous ses records.
L’an passé, elle s’est appropriée 90 titres et 10 nouveaux records, dans des sports tels le ping-pong, mais aussi le tir à l’arc, la lutte, la boxe, parfois à des âges stupéfiants : Feng Jing est devenu n°1 mondial de gymnastique, à 16 ans.
Ces victoires valent à la Chine beaucoup d’argent: de plus en plus de footballeurs ou handballeurs s’exportent et réalisent des spots publicitaires en M$, tel Yang Chen, footballeur national, nommé en décembre «m. Celebrity» par Duracell et Gillette -tandis que Bora Milutinovic, entraîneur yougoslave de l’équipe chinoise, a déjà empoché 1M$ en cachets TV.
Qui dit argent, dit corruption : le foot bat sa coulpe, après trop de laisser-aller. Le seul club Lucheng (province du Zhejiang), admet avoir suborné 8 «sifflets noirs», qui ont empoché entre 4000 et 20000 ² pour de nombreuses victoi-res mal acquises… Pleine de vertueuse indignation, la Fédé Nationale parle d’«inviter la justice à réagir». C’est alors qu’on s’aperçoit qu’il n’y a pas de loi pour frapper ce genre d’indélicatesse… Ces victoires et ces vices, don-nant l’image d’un sport chinois très jeune, surdoué, et en pleine crise d’adolescence!
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