A la loupe : Les petits pas osés du Ministère des Finances!

A ce jour, le Ministère des Finances a peu d’influence, coincé entre 2 machines de realpolitik, la BPdC (qui collecte l’argent en vendant ses bons d’Etat) et la SDPC (programmant le budget).Mais le Ministère apprend à se faire écouter. En avril, Xiang Huaicheng, son patron surprit le monde en déclarant que «la politique budgétaire était insoutenable»: les 7 à 8% de croissance contemporains se paieraient par une dette à long terme, lourde à rembourser. C’est là la chance du Ministère : lui seul est en état de prévenir le grippage!

L’emprunt se substitue à la taxation trop basse (12% du PNB, contre 30 à 50% à l’Ouest). Taxation, dépenses sont d’ailleurs inefficaces, souvent arbitraires. Pékin ne contrôle qu’1/3 de la manne publique -le reste est aux mains des provinces et des 4 niveaux intermédiaires. Ce à quoi le Ministère s’attelle, est une refonte conceptuelle du système, de manière à permettre les flux directs d’argent et d’information entre base et sommet, éliminant les intermédiaires : procurant à la nation un gain d’efficacité, sur paperasserie et fraude.

Le nouvel outil devra permettre les transferts de solidarité -vers la SS et les pensions, les campagnes et l’Ouest. Il devra collecter une information rapide et fiable sur les dépenses et la taxation, afin de permettre un correctif rapide – aujourd’hui impossible. Ce qui, à y regarder de près, ressemble à une réforme politique. Le PCC n’y est peut-être pas prêt, et le processus prendra longtemps. Mais le Ministère des Finances a 2 arguments massue:

Œ il ne fait pas de politique, et

? il n’y a pas d’alternative à son action (cf la boutade: «la fiscalité sociale est le pire des systèmes, exceptés tous les autres ») !

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