Pol : US, Corée/sud : 2 belles aléatoires

· Le Jiangnan, rive-sud du delta du Yangtzé, forme le fer de lance des villes alignant 12MM$ de PIB/an: il en compte 5 sur 14, Shanghai en tête (à tout seigneur, tout honneur!), et ses vassales de Suzhou et Wuxi (Jiangsu), Hangzhou et Ningbo (Zhejiang). Shanghai a franchi le cap dès 1992, suivie de Pékin (1994), Canton (1995). Les 4 vassales ont rejoint le club en 1997, accompagnées de 3 villes de Chine bleue-côtière (Tianjin, Guangzhou, Shenzhen),et de Chongqing, avant-coureur de la Chine jaune de l’intérieur. Ont suivi Chengdu (Sichuan), Wuhan (Hubei), Shenyang et Dalian (Liaoning). L’analyse du HK- Commercial Daily note un problème commun à toutes ces mégapoles: une densité de population extrême, telle Hangzhou, avec ses 6M d’habitants serrés sur 11 km².

· La semaine passée, Pékin et tout le Nord-Est ont vécu, en terme de sécurité, sous alerte maximale: la rumeur annonçait des bandes de nord-coréens en "maraude", cherchant à rejoindre la vague de défecteurs vers les ambassades. Dès mars, 25 nord coréens avaient fait la belle vers l’Espagne (14/3), suivis d’autres vers US, RFA ou Corée/Sud. Une fois dans l’enclave diplomatique, ces candidats à la vie nouvelle repartaient pour Séoul, via un pays tiers (pour ne pas faire perdre la face à Pyongyang, allié de la Chine, très à cheval sur les questions de face). Pour prévenir l’hémorragie sociale (200.000 nord-coréens attendent en Chine l’occasion de refaire leur vie), durant les congés du 1er mai, ambassades et résidences diplomatiques ont vu leurs gardes quintuplés, leurs murs clôturés de barbelés. Ce qui n’a empêché 3 réfugiés à Shenyang (Liaoning) de forcer leur passage vers le consulat US, d’autres vers le nippon, d’où les gardes chinois les ont arrachés et arrêtés. Tokyo dénonce le viol de son extra territorialité et réclame la famille. Pékin, sur ces affaires qui ne la concerne qu’à moitié, cherche une solution négociée avec Pyongyang – c’est le sens de la visite (6/5) de Jia Qingling, Secrétaire du PCC de Pékin, proche de Jiang Zemin : de toute évidence, depuis deux mois, le compromis diplomatique avec la Corée stalinienne, et le mur fragile en place depuis 10 ans contre la migration de la faim, ne fonctionnent plus.

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