· Depuis le 1er avril, les firmes en Chine peuvent payer leurs importations en ²– jusqu’à présent, elles avaient droit au US$ et au yen. Ce marché inter banques (d’un volume de 150 à 450M$/j) se pratique en direct avec Shanghai de 9h à 11:30, au taux de 7,22Y/1².
· Le VDLC présentait en mars (n°11/VI) CBCN, appelée à intégrer en 10 ans 2000 réseaux de câble TV. Depuis, 15 jours ont suffi pour faire apparaître le rejet du concept ambigu, prétendant s’appuyer sur l’autorité de l’Etat pour créer un géant commercial de l’audiovisuel. Les opérateurs craignent de lâcher la proie (jeux et infos adaptés à l’auditoire local) pour l’ombre d’un nombre de services encore inexistants, d’une popularité incertaine. Ils objectent aussi à la valeur qu’on leur attribue dans les rachats forcés – laquelle conditionnera leur pourcentage du gâteau futur. Pour passer outre la levée de boucliers, la tutelle envisage de passer par des audits étrangers. Projet également contradictoire (faire appel à l’étranger libéral pour imposer un projet national ! ) et qui risque de durer – laissant le temps aux grands réseaux câblés de bâtir leurs alliances avec d’autres partenaires!
· Le 30/3, la fin des travaux approche pour la 2de tranche de la centrale nucléaire de Qingshan (Zhejiang), avec 90% des pièces, made in China. Pour l’industrie chinoise, c’est une montée en puissance. Pour son soutien n°1 Areva (ex-Cogema+Framatome, 10MM² de capital), après avoir livré 4 tranches à Daya Bay et Ling’ao (Guangdong), c’est l’heure d’un nouveau défi. Il n’y aura (sans doute) plus qu’un seul contrat "étranger" à saisir en Chine, mais le groupe français ambitionne de partager avec la Chine la production pour le marché mondial, pour une filière d’énergie (sic) "la moins chère du monde, à qualité environnementale égale"!
· 6ème banque chinoise, China Merchants a réussi son entrée en bourse de Shanghai, au-delà de ses espoirs, ayant rassemblé pour 11MMY, pour les 1,5MM de parts offertes. L’offre a été bien suivie par les acheteurs privés, qui ont ainsi obtenu 40% des parts. Le prix fort a été retenu, 7,3Y/la part – du plus vu depuis 4 mois. Ont joué, dans ce succès, la bonne réputation de cette banque de Shenzhen, et le prix qui reste bas, à 21 fois les profits de l’an dernier, bien moins que les trois autres banques déjà en bourse, soit x 34 à Shenzhen Development, x39 pour Pudong Development et x153 pour Minsheng : le potentiel de hausse est clair!
NB : la bourse, entre-temps, poursuit sa course incertaine. D’une part, en 4 mois, 70 entreprises listées ont détourné 3.5MM$ – la CSRC ne peut que le dire, pas les empêcher. D’autre part, pour relancer le marché, la même CSRC rogne la taxe sur les transactions, à 0,3%.
Sommaire N° 13