Echaudée par le zigzag des cours du pétrole, la Chine veut créer son stock stratégique. Ce dernier, selon Petrochina, devrait atteindre 8Mt en 2005 et 20Mt d’ici 2010, pour un coût de 6MM$ (achat du brut, infrastructures). En 2005, cette réserve signifierait 30 jours d’import, à quoi s’ajouterait l’obligation aux deux grands pétroliers, CNPC et Sinopec, d’une réserve de 30 jours de leurs imports (contre 5 à 25 jours à présent).Hors production intérieure, la Chine aurait donc une réserve de 2 mois, à comparer aux 3 mois de stock stratégique + 6 mois de stock commercial de pays comme US ou Japon, norme OCDE. les experts estiment d’ailleurs l’objectif chinois trop modeste, laissant le pays vulnérable face à une crise prolongée. D’autant que la production intérieure est au bord d’une chute, avec l’épuisement de Daqing: en ’00, les réserves chinoises atteignaient 2,5MMm3, soit 1,8% du monde !
Reste la question d’une gestion rationnelle du stock public. Les groupes pétroliers devraient y avoir accès en période de flambée des cours – quitte à reconstituer après coup. Par ailleurs, longtemps hésitant par crainte d’un effet bulle spéculative, le Conseil d’Etat semble décidé à donner à ses pétroliers plus de latitude dans les marchés à terme, lieu de l’approvisionnement le moins cher.
Enfin, la Chine veut aussi créer des réserves de GNL de 300MM m3 d’ici 2010, et en utiliser 80MM m3/an, confiant ainsi au gaz 8% de ses besoins -contre 2,8% aujourd’hui !
Sommaire N° 11