Petit Peuple : Beida, Qinghua – un soufflet

Avec la crise remontant insidieusement jusqu’aux universités, la pratique des bourses de l’emploi connaît un vif développement dans toutes les provinces – manière pratique, pour les chasseurs de têtes de recruter leurs poulains. La dernière du genre, à Pékin, a vu l’éclatement d’une tempête dans un verre d’eau: des étudiants furieux dénoncèrent à la presse l’attitude méprisante du stand Twoloop (US), qui adjoignait à sa petite annonce la clause : «diplômés de Qinghua et Beida, s’abstenir» – les deux pépinières à cadres de la nation. Sommés de s’expliquer, l’ homme des ressources humaines de Twoloop à d’abord évoqué la tendance coutumière de ces jeunes, une fois recrutés, à utiliser leur position comme tremplin vers des postes plus lucratifs, sans considération des attentes de l’employeur. Poussé plus loin, il précisa que des quatre critères recherchés, les diplômés de Qinghua-Beida avaient bien l’envie d’apprendre, mais non l’esprit de groupe, ni le sens des responsabilités, ni la créativité. Ce qu’il ne dit pas, mais qui sauta soudain aux yeux de tous, fut que ces "boîtes à élites" produisaient des compétences abstraites, mais aussi trop de suffisance, plus adaptées à la carrière de cadre qu’aux besoins du marché.

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