Le bilan de l’année pour la Chine ne fait pas de doute: excellent. Passons sur l’accès à l’OMC et le choix de Pékin pour les JO de 2008. La croissance a dépassé les 7%, à comparer aux 11% obtenus par Pékin-ville (3000$/ht /an) : les villes vont mieux que les campagnes. Le progrès social se lit dans les transports: en ’01, China Eastern a transporté 10,4 M passagers (+15%). Par route, chaque chinois a fait en moyenne un voyage/ mois. L’Etat a investi 31MM$ dans les routes, 6MM$ dans les chemins de fer.

Défiant la crise, les douanes ont étoffé leurs recettes: 30 MM$, +11,2%. Bizarrement, cette pression publique se retrouve dans un domaine sans rapport apparent: la sécurité, où suite à la campagne  yanda («frapper fort»), depuis avril 2001, 1,34 M d’armes à feu ont été saisies et depuis sept., 12.8000 «criminels» arrêtés.

Pour 2002, la Chine exprime la hantise d’une rupture de la stabilité suite à une panne de croissance,comme en Argentine: il lui faut 8M d’emplois nouveaux (soit 40M, pour les 5 ans du 10. Plan) et un chômage comprimé à 4,5%. Vus de l’extérieur, ces objectifs sont irréalisables: les créations d’emplois coûtent 1/3 de plus qu’il y a 5 ans, et entre ville et campagne, le pays compte jusqu’à 200M de chômeurs cachés.

Pour 2002, l’objectif de PNB est de 7%. Pour l’atteindre, Pékin veut négocier avec Japon et Corée du Sud une zone de libre échange, émettre 18 MM$ de bons d’Etat, et hausser ses exports high tech de 15%. En électronique et mécanique, elles augmenteraient de10%, grâce aux marchés neufs (Afrique, Asie). La Chine prépare aussi

(2^d semestre) l’introduction d’une taxe à la consommation et la conversion de la TVA (taxe à la production) en impôt des sociétés. Enfin, une vache à lait en 2002, sera le secteur des télécom (IT) intérieurs: son chiffre augmentera de 25,6MM$ et de 25%, justifiant le soin jaloux du MII pour conserver au pays la meilleure part de

cette affaire qui marche!