Temps fort : PARTS ‘A’ ET ‘B’ -DEUX PAS VERS LA FUSION

Annoncée le 19/02, la suspension des échanges de parts "B" en Bourse a été prolongée jusqu’ au week-end, le temps pour le Conseil d’Etat de peaufiner son nouveau règlement, ouvrant aux investisseurs nationaux ce marché jusqu’alors exclusivement «pour étrangers». Mis en place en 1992, le marché "B" (en US$ à Shanghai et HK$ à HK) avait pour but de drainer les investissements d’Outremer vers les firmes nationales. Mais la crise asiatique, une capitalisation faible et une gestion douteuse des EE découragèrent les étrangers. Les Entreprises d’Etat chinoises en mal de financement préférèrent s’adresser aux places de HK ou NY, laissant ainsi se creuser un fossé en valeur entre parts B et A (pour nationaux). Ainsi, le 19/02, les parts A de CSG Holdings s’échangeaient à 8,42 fois leur valeur sur le marché B. Entre les deux indices, les écarts de volume (114 cotations "B" contre 1100 "A") et de capitalisation (7MM$ contre 555MM$) sont eux aussi parlants.

Ce qui est visé par la manoeuvre présente: légaliser un état de fait (car en pratique, 80% des boursiers "B" sont des chinois) et, grâce à l’apport des bas de laine en devises des chinois (75MM$), faire remonter, selon China Securities, l’indice "B" de 50% dans les semaines à venir. Ouvrant ainsi une nouvelle source de financement aux groupes privés et sains, qui renforcera leur capacité à relever le défi «OMC» des multinationales.

Deux jours plus tard, la CSRC réémit une autre vieille promesse:celle de délister les firmes (en parts « A ») ayant enregistré des pertes durant trois ans. La nouvelle fit chuter 33 parts "A" à leur plancher quotidien de 5%. En  fait, les deux actions visent le même objectif: rééquilibrer les deux marchés, avant la fusion des deux tableaux et l’ouverture de la bourse aux étrangers. Cette libre convertibilité boursière présuppose toutefois celle du RMB, et-dixit la BPdC- "on en est pas encore là !".

 

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