· De 111MM$ en 1993, le flux d’IDE (invest. direct étranger) en Chine s’est raréfié en 1999 (40,3 MM$, -11,4%). Confrontés à divers éléments négatifs tels législations ou politiques opaques, circuits commerciaux non performants, marché fragmenté, mauvais choix de partenaires ou carence en personnel qualifié, les milieux d’affaires doutaient de voir venir le retour d’investissement. En 2000, selon un sondage «Dexin», seules 59% des JV étaient profitables. Pourtant, après avoir remonté de 0,93% en 2000, l’IDE a encore pris 21,2% en jan., à 2,2MM$, tandis que les invests contractés gagnaient 40,9%, à 4,86MM$. Le dernier indice d’A.T. Kearney a révélé que la Chine venait de supplanter Londres comme 2e choix des IDE, après les US. Clairement, les investisseurs, dans leur plan 2001, jouent l’OMC et la perspective de la chute des barrières tarifaires ou autres. Mais «nouveaux-venus, attention!»: OMC ou pas, les règles officielles et celles non dites pour réussir en Chine, ne changeront pas du jour au lendemain -«si elles changent», ajoutent les vieux routards !
· De pair avec le réseau (16000km en 2000,25.000 en 2005), le transport par autoroute avance pied au plancher et derrière lui, les ventes de camions. 30.000 poids lourds se sont vendus en Chine en 2000 -ils seront 200.000 en 2010, répartis entre producteurs mondiaux et locaux (FAW, Dongfeng). N°2 mondial, Volvo en 2000 importe 300 camions (x2 de ’99). Quoique ayant reçu son agrément, sa JV à Jinan (Shandong), pour 20000 unités/an (qui aurait dû être sa base en Asie) n’a pu se réaliser, pour cause des dettes de son partenaire, National Heavy Truck (723M$ cf VdlC n°18/V). De ce fait, alors que les négociations reprennent, il lui faut repasser par tout le processus, alors que deux autres JV pointent à l’horizon : RVI, du groupe Volvo qui a donc deux fers au feu, et Daimler-Chrysler.
· Malgré son poids (38MM$ de capital, présent en cinéma et TV –Fox, BskyB-, dans la presse et l’édition –Harper Collins, NY Post), News Corp a du mériter sa place en Chine. En 1993, son patron R. Murdoch avait cru bon déclarer que la TV/satellite «était là pour inquiéter les régimes totalitaires": du coup, ses chaînes satellite depuis HK, Star TV et Phoenix se voyaient barrer en Chine la route du câble. Depuis, le magnat a changé de tactique. En 1997, il a ouvert le site web ChinaByte, en JV avec le Quotidien du Peuple. Il s’apprête à reprendre avec d’autres, pour 325M$, 12% de Netcom, de Jiang Mianheng, le fils aîné du Psdt: un contrat qui pourrait améliorer ses «relations» en Chine.
· Bravant la morosité de la bourse (à NY, depuis janvier, les annulations d’OPV, à 39, ont dépassé les cotations abouties, à 18), CNOOC prépare son entrée à NY et HK, les 27-28/02. Le n°3 chinois du pétrole avait dû une 1ère fois reporter son OPV en oct.1999:cette fois, il devrait récolter 1,26MM$ avec la vente de 1,64 MM de parts -20% de son capital- dont un pré placement de 200M$ auprès de Shell. Présent dans 45 forages de pétrole et gaz en mers de Bohai et de Chine du Sud et de l’Est, CNOOC a des réserves nettes de 1,8 MM de barils et un débit de 240.000 barils par jour. Le groupe a réduit ses coûts de production, de 11,7$ /baril en 1997 à 4,08$ et son personnel de 27.000 à 21.000.Après ce succès, à leur tour s’échauffent, pour leur entrée en bourse, CT (qui attend 8 à 10MM$) et BoC HK(pour 4 à 5MM$).
· CNPC vient de signer un préaccord de 6MM$ avec le russe Sakhaneftegaz, qui construira un gazoduc de 3000km pour acheminer 20MMm3 /an de méthane, entre Chayadinskoye (Sibérie, réserves de1240MM m3) et le nord de la Chine.
Sommaire N° 7