Petit Peuple : 2001, année de chien

· En Chine comme ailleurs, certains enfants sont nés moins coiffés que d’autres. Lycéen de 14 ans, Luoxi vivait seul avec sa mère, depuis que le père les avait quittés en 1988. Pour tout bien, Mme Li possédait un deux-pièces minuscule. Pour vivre mieux, en 1994, comme tant d’autres, elle emprunta 30.000 yuans à un «ami» et se mit à son compte, patronne d’une scierie de banlieue. Le ciel rosissait lorsqu’en 1995, un incendie la réduisit en cendres: elle se vit de retour en enfer, entre l’éducation du fils et sa dette, qui, cet automne, avait plus que doublé -quoique elle ait, entre-temps, remboursé l’équivalent du capital. Désespérée, le 3 nov, elle quitta ce monde, avec pour Luoxi, ce message noir: «Tu es grand maintenant…». Comble de la guigne, non prévu par la mère, le créancier se retourna contre le pauvret qui venait d’hériter du 2-pièces, revendiquant ce bien en paiement: c’était bien le  xueshang jiashuang, «sur la neige, à son tour, tombe le givre». Mais un autre agent est venu s’interposer dans cette vilaine affaire: le «Journal des Femmes », dont les révélations mettent le grippe- sou sur le gril, et sauvent -peut-être- l’avenir du lycéen : Joyeux Noël, Luoxi !

 

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