· Il semblait utopique, le projet allemand Maglev de train à suspension magnétique capable de pointes de 500km/h: trop cher, trop technique, et jamais appliqué commercialement – même en RFA. C’est pourtant celui que Shanghai a choisi (23/01), pour relier son centre ville à l’aéroport de Pudong en 10mn à 430km/h dès 2003. Belle victoire pour le consortium Transrapid (Siemens, Thyssen /Krupp, gouvernement RFA) après l’abandon en 2000 du projet de ligne Berlin et Hambourg. Le mystère demeure entier quant au coût du projet, dont la partie allemande (mat. roulant, électronique, aiguillages) se monte à « moins de 950M$ » (sic): pour mener ce contrat à la signature, Berlin a dû s’engager à un financement mixte à hauteur de 500M$.
· Les investissements taiwanais de l’an 2000 en Chine ont plus que doublé, à 2,61MM$. Depuis 1987, date de la fin de l’embargo de Taipei sur les échanges civils, 50.000 firmes insulaires ont officiellement investi 45MM$ sur le continent – le montant réel atteindrait 20% de plus. Par le passé, les investisseurs en Chine privilégiaient les filières à forte main d’oeuvre. Ils se tournent aujourd’hui vers les technologies de l’information. Parmi les 10 lignes de semi-conducteurs prévues dans le Parc Industriel de Zhangjiang (Shanghai), sept sont de financement insulaire -la plus célèbre, à Shanghai, étant cette JV de puces, à l’initiative des fils de Jiang Zemin et de l’industriel taiwanais Winston Wang. Une des raisons à cet engouement tient à la formation en Chine de 400.000 ingénieurs/an, (le double de ceux employés dans la Silicon Valley), payés 80% moins cher que leurs collègues taiwanais. En 2000 la production cumulée de hardware de Chine (dont une bonne part, sur capitaux taiwanais) et de Taiwan, dépasse en valeur celle du Japon – 48MM$, contre 45,5MM$), et prend la seconde place derrière les USA.
Sommaire N° 4