· Conformément à ses objectifs, l’IFC (bras commercial de la Banque mondiale), fait passer en turbo son soutien du secteur privé chinois. A la fin octobre 2001, elle a prêté ou investi 619M$ de ses fonds propres, et 522M$ des banques dans le pays – 9ème portefeuille chinois. Le 28/11, l’IFC a signé un accord de 27M$, pour prise de participation de 15% de la NCCB de Nankin, ce qui fait d’elle le plus gros actionnaire étranger dans une banque chinoise, après les précédents de reprise partielle d’Everbright par ADB en 1997 (3%) et de la Shanghai Bank par l’IFC en 1999 (5%). Plutôt bien portante avec seulement 9,4% de prêts douteux sur un capital de 2,25MM$ (en sep), la NCCB va pouvoir aborder la concurrence étrangère dans de bonnes conditions, avec l’investissement et surtout le savoir-faire gestionnaire de l’IFC qui, avec un siège au conseil de direction, compte renforcer les prêts aux PME locales. Dans le secteur financier national, cet accord prélude à une vague d’investissements étrangers dans les banques chinoises. L’IFC attend l’agrément de la BPdC pour injecter 24M$ dans Minsheng, seule banque "privée" en Chine. 1ère banque européenne par la valeur en bourse, HSBC pourrait devenir la 1ère banque commerciale étrangère à prendre des parts chez un homologue chinois. Le 28 novembre, elle a confirmé des négociations en cours, visant la reprise de moins de 10% de Shanghai bank (196 branches à Shanghai, 4500 employés, 12,7MM$ de capital au 30/6). Pendant ce temps, BdCom cherche partenaire étranger –Citigroup peut-être, pour jusqu’à 15% de ses parts (VDLC 28/III). Le grand jeu ne fait que commencer.
Sommaire N° 39