Petit Peuple : trop de publicité nuit

· En Chine, l’enseigne d’un restaurant fait la moitié du succès. Le patron d’une célèbre table pékinoise avait appelé son établissement «Chez Deng», décoré d’une paire de chats blanc et noir, en référence à la phrase: "peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, pourvu qu’il attrape la souris". Le 2 novembre 2001, sans écouter les protestations du tenancier, la police ferma le restaurant, estimant qu’il était poussé non par le respect envers le Patriarche, mais par l’appât du gain cachait d’autres desseins – en chinois, cela se dit :  "zuiweng zhi yi bu zai jiu", «ce qui attire le vieillard ivre, n’est pas le vin». Au même moment à Lanzhou (Gansu), un inventif restaurateur attirait les foules affamées, par sa nouvelle enseigne, dite «aux Nouilles Ben Laden» (selon Quotidien des travailleurs): là, la police s’est contentée d’exiger qu’il reprenne son ancien nom. Le même Ben Laden, au passage, a inspiré un industriel alimentaire cantonais. Sous le couvercle de ses nouilles déshydratées, la photo du Saoudien a remplacé celle des footballeurs et les héros de BD. Notre confrère a demandé à la petite Doùdoù (six ans), si elle reconnaissait le personnage à barbe et turban : sans fard, sa réponse révéla sans doute possible, que l’homme le plus recherché de la terre, est parfaitement familier aux enfants chinois.

 

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