· PDG de Bombardier, Robert Brown était à Pékin la semaine dernière pour «discuter concrètement» avec des partenaires potentiels, (dont CAIC), d’une JV de production d’avions de 50 à 100 places pour trafic régional, matérialisant le vieux rêve de Pékin – après l’échec des négociations en ce sens avec Airbus entre 1996 et 1998. Ces appareils de taille moyenne trouveraient un marché porteur en Chine où les flottes non optimisées circulent à 50% de leur capacité (un tiers ne couvrent pas leurs frais), et sont en demande de troc de leurs gros appareils. Aucun détail ne filtre sur le montage financier et partage des tâches recherchés -le deal recherché en 1998 avait achoppé à l’immaturité technique de la partie chinoise. Bien connu en Chine où il a déjà livré 29 appareils, et où il monte avec Shandong Air une JV basée à HK d’avions charters et VIP (Flexjet), Bombardier voit dans ces petits appareils le marché d’avenir, en raison de leur souplesse d’emploi et de leurs délais plus favorables de procédures d’embarquement. NB : Bombardier n’a pas échappé à la contraction du secteur depuis le 11 septembre -3800 emplois supprimés et 40% de perte de sa valeur en bourse depuis lors.
· le réchauffement entre Pékin et Tokyo (cf VDLC 33/VI) n’a pas permis de règlement rapide du litige commercial sino-japonais en cours. A Pékin le 1 novembre 2001, la rencontre s’annonçait pourtant bien – Tokyo avait suggéré qu’il ne prolongerait pas après le 8 novembre, les tarifs compensatoires sur 100M$, de 106% à 266%, imposés 200 jours plus tôt sur certains produits "verts" (champignons shiitake, oignons verts, jonc à tatamis). En rétorsion, Pékin avait décrété 100% de taxes douanières sur les téléphones mobiles, autos et climatiseurs nippons, pour un préjudice de "700 M$/an"… En fait, les seuls constructeurs auto nippons annoncent des pertes jusqu’à 3,4MM$ en 2002, si les sanctions demeurent, et exercent une pression sur le cabinet Koizumi. En position relativement forte, Pékin a exigé, le 1er novembre, que Tokyo abolisse ses taxes, et clôture purement et simplement son action. Tokyo, elle "espère" (insiste pour) que la Chine s’astreigne à une autolimitation volontaire de ses 3 exports, tout en revendiquant pour ses fermiers inefficaces une hausse des subventions (325M$ en 2002). Reprise du bras de fer, cette semaine, à Tokyo!
Sommaire N° 36