A la loupe : Alerte au syndrome du 11 septembre

Shi Guangsheng, Ministre du Commerce Extérieur, l’a admis le 30 octobre 2001: la Chine ressent l’impact du ralentissement global post-11 septembre, et son effet «deviendra plus net» au prochain semestre. Les exports n’ont crû que de 7% de janvier à septembre contre 27,8% en 2000, suivant le déclin de la demande aux USA et au Japon, destination de 40% des exports chinois. En ’02, ils passeront dans le rouge,annonce Zhu Rongji.

Autre signe du froid montant, les contrats de la Foire de Canton en octobre, n’ont totalisé que 13MM$, moins 15,4% sur l’an dernier. La BPdC avertit que les réserves en devises de 200MM$ au 30 octobre, pourraient commencer à réduire, surtout si ses prévisions de prix du pétrole à la hausse s’avèrent exactes. Zhu préconise -potion classique- de relancer la consommation intérieure, qui reste frileuse: pour la 1ère fois en 16 mois, l’index des prix à la conso chuté en septembre (-0,1%) – la déflation n’est pas loin. La hausse des profits des EE «a perdu 5% chaque mois depuis avril», aggravant la pression sur les salariés. La Banque Mondiale a baissé de 0,5% ses prévisions de croissance du PNB en 2002, à 6,5%.

Enfin, tout n’est pas noir dans ce tableau. La Chine garde la cote auprès des étrangers, dont l’IED a monté – 32MM$de janvier à septembre, +21%. On s’attend à 48MM$ fin décembre. AT Kearney constate que la Chine est le seul pays du monde où la confiance des investisseurs a augmenté depuis le 11/09, cf les projets de BP, Matsushita, ou Bayer. La raison? «On investit là où se trouve son marché futur», répond Bayer.

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