Joint-venture : la stratégie ‘ OMC ‘de GM-Chine

· Jack Smith, PDG de GM a profité de l’APEC pour dévoiler ses stratégies d’avenir. Présent à Shangghai par sa JV avec SAIC (1,5MM$ d’investissement, autos, camionnettes), et à Shenyang (JV avec Jinbei, 4×4, 230M$) le constructeur de Detroit revendique 5% du marché national, que GM (Chine), dit «violemment compétitif» (sic). GM compte doubler ses ventes cette année à 60.000 véhicules, grâce au lancement en juin 2001 de sa Sail, une «Opel Corsa aux couleurs de la Chine», vendue 12.000 à 15.000$, à vocation privée – segment de marché le plus porteur. Pour encourager la classe moyenne à accéder à son rêve motorisé, GM a demandé à la BPdC une licence JV financière non-bancaire pour sa filiale GMAC, afin d’offrir des crédits aux privés et aux concessionnaires. En 2001, seules 12% des voitures s’achètent à crédit en Chine, contre 80% aux US, faute d’une "liste noire" fiable des mauvais payeurs. Par ailleurs, en "lever de rideau" avant l’OMC, le 20 octobre 2001, GM-Shanghai a exporté son 1er lot de 50 vans Buick, destination Manille – 4.950 suivront d’ici 2006. Les experts locaux pensent que la Chine couvrira bientôt l’Afrique, l’Amérique Latine et le reste de l’Asie du S.E.

· Pékin encaisse à tour de bras l’investissement étranger- 48MM$ d’IDE sont attendus en 2001, 20% de plus qu’en 2000. L’entrée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce devrait être approuvée durant la réunion (confirmée par son Directeur Général) des ministres du commerce à Doha (Qatar, 9/13 novembre). D’ici là, la Chine abolit d’urgence 573 règlements et révise 20 lois non-conformes au traité d’adhésion. Mais en même temps, elle renforce les mesures légales pour protéger ses marchés. Le MOFTEC a promis en septembre d’utiliser «les armes de la loi pour combattre la concurrence déloyale». Il met la dernière main à des règlements limitant l’import/export de biens (par exemple, défense aux étrangers de toucher au commerce des antiquités) et soumet au Conseil d’Etat une série d’amendements à la loi anti-dumping de 1997 (raffermissant clause de sauvegarde, mesures de rétorsion au dumping et aux imports subventionnés). En septembre, le MOFTEC a également promis un arsenal de lois «complexe» aux firmes étrangères tentées par l’achat de firmes chinoises après l’entrée dans l’OMC – démarche partiellement contradictoire au cadre réglementaire publié à même époque par la SETC –voir VDLC 30 (VI), visant à favoriser l’accès des étrangers à la propriété des 8 M de PME chinoises!

 

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