· Tout peut changer en l’espace d’un an. Lors de la Foire High-Tech de Shenzhen en 2000, Yu Youjun, le maire, était tant certain de l’ouverture dans l’année, du marché boursier secondaire national, dans sa ville, qu’il avait averti les visiteurs-actionnaires de « se préparer ». Mais avec l’effondrement mondial de ce type de placements pour start-up et valeurs high-tech, l’ouverture à Shenzhen a été remise sine die – priorité à la bourse traditionnelle, qui a perdu 22% depuis janvier 2001 (+6% depuis le 11 septembre). Or, dans l’attente de cette création, Shenzhen n’avait plus droit à des émissions nouvelles de parts ‘A’ (pour chinois) : l’objectif étant de transférer la bourse primaire à Shanghai, et la secondaire à Shenzhen. Voilà pourquoi lors de la Foire de 2001 (12-19 octobre), le maire a demandé la levée de cet embargo qui pénalise spécialement Shenzhen, dont 42% de la production industrielle, est high-tech! Lancé par la mairie en 1999, Shenzhen Venture Capital déplore le recul des investissements dans les start-up, faute de profits à espérer lors de la 1ère mise en bourse. Zhou Xiaochuan, Président de la CSRC, admet les faits, mais refuse son feu vert à la réouverture du robinet «parts A»…Tout en s’interdisant tout calendrier pour le lancement du 2nd marché – Shenzhen perd sur les 2 tableaux !
· Cédant au lobbying de Sinopec et de PetroChina, la SDPC a décidé (16 octobre 2001) de modifier son mécanisme de prix du carburant, pour la 2ème fois en 14 mois. En juin 2000, Pékin fixait les prix intérieurs sur la moyenne du mois précédent, au marché spot de Singapour. Les pétroliers chinois se plaignaient que le système offre aux usagers un regard trop aisé sur les prix futurs (en allant sur Internet par exemple), et de stocker avant les hausses (voir VDLC n°16/VI). Désormais, la SDPC ne fixera plus de prix de référence mensuel, mais ajustera les taux selon les fluctuations mondiales, «avec une marge fixe» (non précisée). Qui plus est, les nouveaux prix de référence seront basés sur les moyennes FOB – free on board – de Rotterdam, Singapour et NY. Ainsi les spéculateurs auront moins de «prise» sur les prévisions, et les taux intérieurs refléteront mieux les taux mondiaux, plutôt que les tendances asiatiques. Allant plus loin encore dans le sens des pétroliers, la SDPC a décrété que les prix au détail pourront flotter de + ou – 8% (contre 5% actuellement) par rapport au prix fixé par le gouvernement.
Sommaire N° 34