A la loupe : Vers le principe pollueur / payeur?

La lutte contre la pollution prend son envol, comme jamais avant, à en lire les mesures annoncées sur plusieurs fronts par les autorités, pour un budget de 85MM$ d’ici 2005, soit 1,3% du PNB, le double du Plan précédent.

A Pékin, Shougang, l’aciérie encore responsable en 2000 de 10Mt de production, doit déménager ses 5 hauts fourneaux, tous ses fours et coulées vers Qian’an (Hebei), afin d’éliminer 90% de ses émissions de fumées, poussières et dioxyde de soufre du futur site des Jeux Olympiques. C’est un exemple mis en avant au terme d’une campagne nationale de 3 mois (juin-août 2001) par la SEPA, qui a abouti à la fermeture de 2361 usines, à la suspension de 1.224, et à la mise à l’amende de 4.897. Actuellement, le système des quotas permet aux pollueurs de racheter leur droit au rejet de leurs effluents, moyennant une taxe symbolique de 5  fen/t d’eau usée (environ 1 cent d’²), alors que les pollutions combinées de l’air, de l’eau et de la terre coûtent (officiellement) au pays près de 10MM$ par an, et que 7 des villes les plus polluées de la terre se trouvent en Chine (le record étant détenu par Taiyuan, (Shanxi). La SEPA prépare un barème de taxes dissuasives, pour des centaines d’effluents chimiques (testé à Zhengzhou, Fuzhou et Jilin) – avec une délicate balance à respecter, pour éviter la mise en faillite de l’outil. Un des premiers postes bénéficiaires des investissements publics, sera la reboisement : En 5ans, 11,5Mha de nouvelle forêt seront plantés, et autant de réserves animales créées – il est plus que temps.

 

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