Politique : politique_26_2001

· Le KMT, le parti historique à Taiwan, aujourd’hui d’opposition, a changé (7/07) sa stratégie chinoise : il offre le principe de «une confédération, deux Etats». Cette ligne présentée par Lien Chan, le terne ex 1er Min., aujourd’hui Prsdt du parti, sera le fer de lance du KMT aux législatives de décembre, manière de ne pas laisser au «Nouveau Parti» (de droite) le monopole du dialogue avec Pékin. Il s’agit donc de tendre à Pékin un rameau d’olivier, et de se distancer de l’ancien leader sulfureux, Lee Teng-hui. Le KMT espère rallier les partisans du Président indépendantiste Chen Shui-bian, dans un pays frappé par la pire crise en 19 ans. La promesse implicite de relance des échanges avec la Chine, répondent à ces angoisses. Mais Pékin, impavide face à cette plate-forme à usage interne, a dit « non ». Pour lui, un seule principe demeure valable:  yi guo liang zhi" – un pays, deux systèmes!

· Cette même formule prend des rides à Hong Kong, après le vote d’une loi par l’Assemblée Hong Kongaise (11/7), reconnaissant à Pékin le droit explicite de révoquer le gouverneur de la RAS en cas d’ incompétence». Votée au Legco par 35 voix/ 18, la clause (manifestement « inspirée » par Pékin) précise noir sur blanc ce pouvoir déjà en filigrane dans la Loi Fondamentale (charte des droits de la RAS dans la RPC ). L’article s’intègre dans la loi prévoyant la composition, en mars 2002, du futur collège électoral de 800 délégués, à majorité opté et en minorité élu au suffrage direct. Faut-il le préciser? Le vote de cette loi a suscité la consternation au sein de l’opposition, voire (in petto) de la majorité hong kongaise -clairement, l’autonomie promise s’amenuise – à mesure que se rapproche l’échéance d’élections directes du gouverneur, prévue dans le traité de dévolution signé avec Londres.

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