Petit Peuple : une promenade ambigüe

· Cet après-midi gluant de chaleur de juin, dans un excellent quartier pékinois, un rassemblement insolite sortit un instant les chalands de leur torpeur : un groupe de jeunes progressait devant l’esplanade du Stade des Travailleurs. Une fille ouvrait la marche, brandissant un drapeau écarlate, suivie d’une trentaine d’autres, silencieux, souriant gauches. De quoi pouvait il s’agir ? Les tenues étaient trop uniformes, simples et nettes -casquettes de base-ball grenat, chemises ou chemisiers blancs, pantalons ou jupes droites bleues. La marche progressait en file indienne, deux par deux. En fait, dans son déplacement, ce groupe de jeunes portait un double sens ambigu et bon enfant. A trois jours près, il marquait la commémoration d’autres marches à travers la ville, qui entrèrent dans l’histoire douze ans plus tôt. Mais en même temps, l’étendard national affichait le but de la sortie : "Restaurant de canard laqué – "Comme chez Soi !» : sans en avoir l’air, les annonceurs, pour leurs happenings publicitaires, vont toujours plus loin!

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire