A la loupe : Une enfance à risque

4 mois après l’explosion de l’école de Fanglin (Jiangxi), l’incendie d’une maternelle à Nanchang (5/06) a de nouveau endeuillé la province, avec 14 décès de tous-petits. Cette fois, il s’agissait d’une école chère (1700Y/mois) et cotée – mais pas en règle. Quand la spirale anti-moustiques a mis le feu à un drap, les portes étaient bloquées et les surveillants -arrêtés -jouaient au mah-jong.

Trois jours après la Journée Internationale de l’enfance, ce drame souligne la place ambiguë des 400M d’en-fants -dont 15% uniques- dans la société chinoise.

A la campagne, l’enfant souffre toujours d’un taux de mortalité encore élevé (38/1000 contre 14 en ville et 5 au Japon). En dépit d’une application plus lâche du planning familial, il reste précieux dans ses deux rôles traditionnels de perpétuation de la lignée et de soutien des vieux jours. Aussi le trafic des bébés demeure florissant -13000 kidnappés libérés par la police, de février à juillet 2000.

En ville, les xiaolong  (petits dragons) sont gâtés: jusqu’à 12 ans, entre Shanghai, Pékin, Chengdu, Canton et Xian, parents et grand parents dépensent pour eux 108$/mois/enfant et 483M$ /mois au total, dont 58% en alimentation (ou sucreries!) et 21% en frais d’école.

Résultat : 14% des petits pékinois sont obèses. D’ autre part, confrontés à un curriculum épuisant, à des heures quotidiennes de devoirs,à une pédagogie autoritaire, à des cours particuliers et à la solitude du pensionnat, 30% d’enfants vivent sous stress permanent, souffrent de troubles psychologiques -autant que leurs enseignants, ce qui n’améliore en rien leur environnement!

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