6,2Y / jour: gain moyen du paysan chinois en 2000, 2% de plus qu’en 99 traduisant un déclin du niveau de vie depuis quatre ans -contrairement au citadin, dont le revenu a monté de 7%. Les 900M de paysans, 70% de la population, sont les oubliés de la croissance,et les 1ers jours de 2001 n’annoncent pas d’embellie, avec des prix publics en baisse et une offre toujours excédentaire. Si les chiffres officiels sont corrects, la sécheresse de l’an 2000 n’a pas trop affecté le bilan annuel : -9% , et une récolte de 460Mt. Le surplus se maintient : riz et maïs se vendent à perte, ou pas du tout.
Quelle alternative ? En 1999 les firmes rurales ont généré 41% du PIB agricole, le double de ’78. Impossible de faire mieux, en l’absence de crédits, et avec le handicap des taxes illégales locales. Reste l’exode rural. Mais cette porte se ferme aussi, avec la montée du chômage en ville (au moins 20M). L’entrée à l’OMC n’annonce qu’une vive concurrence de pays riches, disposant d’une agriculture «de rendement»
Pour soulager cette situation tendue, terreau d’instabilité sociale, le gouvernement s’en tient à ses choix du passé: la croisade de développement de l’Ouest (Xe plan, 2001-2005), plan de création de « petites villes », conversion de M d’hectares de mauvaises céréales par des semences à haut rendement, ou la reforestation. Aucune de ces méthodes n’apportant le remède miracle – le X. Plan, à l’évidence, ne suffira pas à inverser la tendance. Une seule voie demeure inexplorée, en raison de ses implications politiques: le dégraissage des administrations pléthoriques en milieu rural
Sommaire N° 2