· il y a quelques semaines (cf VdlC n°7/VI), Lucky était en position critique face à Kodak et Fuji, qui détiennent 50% et 30% du marché. Le groupe semble n’avoir plus d’autre option, pour éviter la clôture, qu’une alliance avec un concurrent. Le 27 février 2001, des rumeurs faisaient surface, évoquant une coopération avec Fuji : malmené par Kodak depuis 1998, le japonais acceptait de prendre 49% de Lucky (minorité), si tel était le prix de la revanche. C’était compter sans Kodak, qui brandit l’accord signé en 1998 avec le Conseil d’Etat, excluant formellement, suite aux 1,2MM$ d’investissements du groupe de Rochester en Chine, tout autre investissement étranger dans ce secteur avant 2002. Le 3 avril, Henri Petit, PDG de Kodak-Asie annonçait des palabres avec Lucky pour une « possible coopéraion, pas nécessairement une JV ». Le décor est planté pour un enjeu fabuleux: aujourd’hui encore, le chinois ne consomme que 0,1 pellicule par an, contre 3,2 aux US et Japon.
· les parents Nord-américains se font du souci quant à la qualité de leurs lycées publics -ceux-ci ne s’en exportent pas moins bien… en Chine ! Le 2 avril 2001, les lycées Central de Philadelphie et Jianping de Shanghai ont annoncé leur JV de pensionnat, qui ouvrira à l’automne à Shanghai. Unique investisseur, Dongda (Shanxi), y injecte 42M$. L’institution enrôlera 800 élèves, attirés par cette formation bilingue aux manuels venus des deux pays. Idem, fin mars, le Département de l’Education du Manitoba (Canada) signait fin mars avec le Bureau d’Education du quartier de Luwan (Shanghai), pour une JV avec le Lycée Wuai. Canadiens (épaulés par World First Investment de Hong Kong) et chinois ont offert 300.000$ et 1,2M$. En 2002 ce lycée ouvrira, et aboutira au « bac » canadien. Pour les parents, l’attrait principal de ces écoles réside dans la voie royale offerte à leurs enfants, pour entrer aux universités étrangères !
NB: la participation au dakao, concours d’entrée à l’université vient d’être ouverte aux candidats mariés ou de plus de 25 ans. Bon pour les malchanceux, autodidactes et vocations tardives!
· tous les avions US se posant sur un tarmac chinois la semaine passée n’ont pas lésé les relations bilatérales. Après avoir obtenu en novembre 2000 du Departement américain des Transports la liaison directe, UPS (le spécialiste des messageries) a opéré son premier vol sur Pékin le 3 avril 2001. UPS assurera six navettes par semaine (de Californie et New Jersey, vers Pékin et Shanghai), avec une flotte de 747 d’une capacité de 109 tonnes. En Chine depuis 1988 (JV avec Sinotrans), UPS attend 100M$ par an de revenu du nouveau service. Le Ministère américain a aussi négocié un vol de plus vers la Chine pour son rival FedEx, portant le total à 11/semaine. United a gagné deux vols directs de plus, et Northwest un. Laissés pour compte : American et Delta.
Sommaire N° 14