· Surfant sur la vague de prospérité de leur métropole (PIB en hausse de 13,5 % en 2000), deux firmes de taxi cotées en bourse, cherchent diversification. En 2000 Dazhong, première compagnie à utiliser les Passat VW et à mettre ses chauffeurs en uniformes, a vu ses profits poindre à 24,3M$ (+10 %), tout en touchant les dividendes de son patrimoine de titres « B ». Ce qui l’a poussé à acquérir deux compagnies de bus (portant son parc à 2567 bus), et à prévoir pour 2001 une flotte de 7000 taxis (+16%). Dazhong détient déjà des parts d’hôtels, de logement en location, de pub, d’assurances, de produits de santé… Qiansheng son rival, parie sur la presse. En octobre 2000, il a investi 362.000$ dans Nouvelle Finance, mensuel pékinois. En mars, il plaçait 241.000$ dans le shanghaien Hebdo Financier, et s’apprête à conclure une prise de majorité, pour 12M$, dans un quotidien financier national au nom tenu secret. NDLR: ¬ la diversification à outrance est le péché mignon des affaires chinoises, publiques comme privées. Elle leur apporte l’opacité, assurance-vie en cette période de transition entre économie d’Etat et de marché; mais elle les prive de montée en puissance commerciale et d’expertise; investir dans la presse – formule d’avenir !
· après avoir généré 1,9MM$ en 2000, la loterie nationale est devenue une source sérieuse de revenus. Visant à porter ce chiffre à 2,4MM$ en 2001, le Ministère des Finances vient d’autoriser une nouvelle loterie sportive dans 12 provinces: celle du football. A Pékin, acheter les billets fait autant rêver (30% des pékinois sont déjà accrocs à ce loisir-invest politiquement correct) que les vendre: 3000 à 4000 emplois ont trouvé preneurs et la mairie supplie les candidats de cesser d’envoyer leurs CV. Son profit ira au ballon rond, mais aussi aux écoles, à l’écologie, aux parcours de santé et à la sécurité sociale. NB: Pékin ouvre (11/04), une assurance maladie municipale pour 6M de fonctionnaires, employés du privé, travailleurs libéraux et ouvriers.
· D’après Unicom (n°2 national de la téléphonie), la Chine passera en 2005 n°1 mondial du téléphone cellulaire avec 300M d’abonnés contre 85M en 2000. D’ici là, Unicom vise 100M d’abonnés et 35% du marché (contre 22% en 2000), grâce à sa filière CDMA, deux fois moins chère à l’usage que la GSM -par ailleurs saturée. Unicom investira 3MM$ dès octobre 2001 dans l’extension du réseau, dès 2005, de 550.000 à 13M d’abonnés, et de 5 à 300 villes. 12 groupes chinois et étrangers sont en lice pour sa construction, dont Lucent, Motorola, Samsung, Ericsson et Nortel. NB: portables et composants profiteront aussi du boom: en 2001 la Chine produira 80M d’appareils (+30%), dont 50M pour l’exportation. Les groupes chinois ont la portion congrue: 6,4% du total (3,4M d’unités) en 2000.
Sommaire N° 13