"Pour un tel criminel, seule la mort suffisait, afin de sauvegarder la loi, apaiser la colère populaire et rectifier le travail du Parti"
Sur cette épitaphe de Xinhua, fut exécuté (08/03) Hu Chanqing, ex-vice gouverneur du Jiangxi, pour avoir pris pour 843 000USD de hongbao ("enveloppe rouge"). La vindicte du peuple est réelle, la gabegie comptant pour 1er fléau social, auprès de 23% des pékinois.
C’est donc un message clair aux hautes sphères du PCC : nul ne sera à l’abri de la loi.
Cependant, sur la corruption, au Plénum, le débat de fond n’a pas vraiment eu lieu.
Zhu Rongji l’a évoquée en termes évasifs ("la Chine devrait suivre un code de conduite pour bâtir un gouvernement propre et honnête)". Des paroles fortes ont été entendues : "dans des provinces, corruption et abus publics sont hors contrôle, les statistiques falsifiées sont la norme", dit une élue pékinoise.
Par contre, restent en souffrance deux affaires-clé, celle de Xiamen (10MMUSD), et celle touchant le vice-Président de l’ANP Cheng Kejie, en "congé" précipité…
Juge et Procureur suprêmes ont promis, sur ces cas, des verdicts "dans l’année".
Il n’a pas été question de cet outil utilisé avec succès ailleurs dans le monde, une police et une justice spécialisées et indépendantes. A cette lumière, la fin de Hu Chanqing apparaît moins comme solution, que comme acte sacral, avatar d’un moyen d’intimidation antique, passé en proverbe: sha ji xia hou ("tuer le poulet pour effrayer le singe")
Sommaire N° 8