A la loupe : Le chômage rural, mal des campagnes

D’ici 5 ans, selon le Ministre de l’Agriculture, le monde rural aura 600M de paires de bras, dont les fermiers ne feront plus que 196 M (1/2 de 1998).

Il y a 10 ans, les "cadets sans terre" pouvaient se tourner vers les usines coopératives, faites de bric et de broc, qui ancraient au terroir, bon an mal an, 4M de petites mains très peu payées. Mais aujourd’hui, ces papeteries, scieries, ateliers textiles etc. sont en reflux, car polluants, dangereux et déficitaires. En ’98, sur 100 ouvriers ruraux, 20 étaient retournés aux champs!

Le drame de ces emplois étant de n’être ni soutenables (écologiquement, économiquement), ni remplaçables!

Seule alternative : l’exode massif, bien visible ces jours-ci (l’après-Chunjie, Nouvel An lunaire, donne au chinois le «top!» du départ).

Sur les 10M/an de pauvres qui monteront à la ville d’ici 2005(contre 7,6M jusqu’en 1999), seuls 7M y seront "reçus". Ce qui ne signifie pas "employés": en 1998, sur 70M de ruraux venus en ville, seuls 22M y ont trouvé un job stable. En 15 jours, Canton (ville) a reçu 4,2M de migrants dont 20% désoeuvrés qui rejoindraient, (si la police ne les chassait énergiquement) le M de chômeurs recensés dans la province…

Dernier volet: l’agriculture maintenue « en quarantaine» depuis 50 ans, en dépit de nets progrès depuis 20 ans, ne soutient la concurrence mondiale, ni en qualité, ni en productivité. En 1999, elle a perdu, à l’export, 0,6% (avec 13,54MM USD, soit 6,9% du total).

Avec l’OMC, la Chine importera toujours plus. La Chine n’a plus que quelques années pour éteindre la mèche de la bombe. Et elle le sait

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