Pol : Taiwan – le débat électoral s’échauffe

• Un jeu triangulaire entre Taipei, Washington et Pékin, accompagne le déroulement de la campagne présidentielle du 18 mars dans l’île nationaliste.

En dépêchant à Pékin son envoyé Strobe Talbott, (17/2), Bill Clinton veut avant tout prévenir le retour d’exercices militaires chinois autour de Taiwan, comme lors du dernier scrutin de 1996. Avertissements verbaux mis à part, Pékin ne semble pas prêt, à ce stade, à aller plus loin dans la confrontation.

Agressive et pittoresque, la campagne se trouve focalisée sur la question des relations avec le géant voisin. James Soong, ex-gouverneur de l’île et transfuge du KMT, représente la richesse acquise, les investisseurs, et plaide pour un retour négocié. Chen Shui-bian, l’homme du DPP, porte les espoirs des insulaires historiques (hakka, minan), mais se démarque prudemment de toute obligation d’un référendum d’indé-pendance. Lien Chan, vice-président, KMT, plaide la légitimité, le rejet de l’«aventurisme» de ses rivaux, et avec la Chine, une paix "à distance", consistant en quelques propositions: des «zones économiques communes», un dialogue au sommet, l’offre (réaliste?) d’un détroit démilitarisé.

A trente jours du verdict, les trois candidats sont dans un mouchoir : 20/25% des intentions de vote chacun.

• Le 16 février, la Chine a signé son "contrat OMC" avec les Philippines.

Lundi 21 débute à Pékin une ronde entre européens (H.F. Beseler, Directeur Général à la Commission Européenne, et le Vice-Ministre Long Yongtu). En cas de progrès, cette ronde sera la dernière: le Commissaire Pascal Lamy viendra pour conclure. Dans le même temps, Washington accélère l’enregistrement au Congrès du deal sino-US. Américains et Européens signent des accords (financés) de coopé avec la Chine (géothermie et aviation civile respectivement).

Signes de l’imminence d’un accord.

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