Pékin et Shanghai ont pour 2000, des stratégies similaires, mais avec couleurs locales:
– Pékin attend un PIB de 28MMUSD (+9%), un revenu urbain en hausse de 5%, à 1626 USD/an, contre 520USD/an au paysan pékinois.
Pour compenser, la ville investira 88M USD (+25%) dans l’agriculture. 285M (+10%) sont affectés aux infrastructures, tel le 4ème périphérique, la 5ème ligne de métro ou 8M de m² de logis, dont 1Mm² de HLM.
L’effort de Pékin ira à sa zone high tech de Zhongguancun, qui assurera 13,25MMUSD de PIB (+30%) après avoir réalisé en ’99, 70% des profits industriels de la ville. En 2000, Zhongguancun recevra (entre autres) un centre de technologie commercial (e-business), un parc de logiciels industriels, deux centres de traitement des eaux.
– Shanghai va s’équiper d’une carte à mémoire pour tous ses transports,du taxi au bateau; d’un réseau numérique à intégration de service, prélude à un "cyberport"; elle réalisera 25 projets-clés industriels et 10 agricoles, réduira de 5% le nombre de ses EE endettées, et de 17% leurs subventions, tout en éliminant 2000 fonctionnaires (15%) et en élargissant la couverture sociale (pension/chômage)dans ses usines rurales (condition préalable pour fermer celles polluantes et déficitaires).
Deux comparaisons entre les deux villes : si leurs export en 1999 sont identiques (3,2MM USD), et comparables, leurs crédits recherches pour 2000 (82MUSD à Pékin, 94M à Shanghai), le budget "éducation" de Shanghai, à 1MMUSD serait quintuple de celui de la métropole du Nord (229MUSD).
Et Pékin, candidate aux JO de 2008, gardera son aciérie et son rang de 3ème ville plus polluée du pays.
Les économies de pollution seront cherchées ailleurs : manière bien locale de régler les problèmes "par la bande, non frontalement"!
Sommaire N° 5