Les pieds au seuil de l’OMC, la Chine se met aux règles de l’ère nouvelle. Introduit par la mairie de Pékin, un système"carotte +bâton" intéresse désormais directement les PDG de 10 EE au succès de leur firme.
A sa nomination, le PDG reçoit (minimum) 12000USD de stock-options, dont la plus-value doit se convertir en titres, trois ans durant. A ce terme, sous réserve du feu vert d’un comité, le patron peut réaliser son capital.
A l’inverse, si le pouce du comité pointe vers le bas, le patron, trois autres années, restera sur la touche de tout management de haut vol. Concept d’une efficacité toute yankee, mais dont le succès sera directement fonction de l’indépendance (non acquise!) du comité.
En 1999, l’érosion des IED fut moins lourde que ne le craignait Zhu Rongji, mi-novembre: le bilan est de 40,4MMUSD (-11,4%).
La chute des IED contractés est plus sensible: -21 % (41 MMUSD), ainsi que le nombre de pro jets approuvés: 17100, soit -13,8%. Malgré cette nouvelle plutôt bonne, le planificateur national (tout comme celui de Canton, cf.p.1), reste très prudent dans la définition des objectifs pour 2000: prévoyant une croissance industrielle de 8 à 9%, contre 9% pour 1999.
Tel le monstre du Loch’ Ness, le projet de pont autoroutier entre Hong Kong – New Territories et Shenzhen – Shekou, réapparaît.
Canton et la RAS avaient prévu d’en faire supporter le coût (4MMUSD) par le privé chinois.
Son abstention expose les progrès à faire, en termes de transparence des finances locales, pour ranimer la confiance. Finalement, le projet sera financé par les deux niveaux centraux.
Pékin ne prend pas grand risque: l’autoroute, à terme jusqu’à Canton-ville, recevra en 2006, 66000 véhicules/j, camions du port de HK, et visiteurs de Disneyland (Lantau).
Un 2d invest, presque du double (7MMUSD) est inévitable, à charge de HK, pour créer trois bretelles de raccordement.
Le moratoire sur les centrales thermiques n’aura duré que deux ans.
Anticipant une reprise de la croissance, la SDPC vient d’approuver le projet de Tuoketuo (Mongolie. Intérieure), de 2 unités de 600Mw chacune. 2/3 de l’investissement d’1,2MMUSD sera assumé par le promoteur Beijing Datang, le reste revenant à la BM.
Quoique branchée sur les projets d’énergie propre,la Chine n’a pas les moyens d’assumer un programme énergétique excluant le charbon. Tuoketuo se trouve en zone peu peuplée, loin de la capitale, qu’elle desservira par ligne à haute tension, tout en polluant la prairie et les moutons.
Sommaire N° 4