Joint-venture : Anti-dumping: la Chine fait ses gammes

· Les dernières nouvelles chinoises en matière de procédure anti-dumping montrent les progrès rapides du pays dans la maîtrise de cet outil de protection commerciale.

1. En juin, Philips accusait Caihong de vendre ses tubes cathodiques en Europe à un prix 50% inférieur au prix pratiqué sur le marché. Après enquête, sur base des documents produits par Caihong, Bruxelles vient de débouter Philips.

2. Le 24/11, faisant suite à la plainte introduite contre 11 pays exportateurs par le lobby US sidérurgique dans le secteur des laminés à chaud, une série d’aciéries chinoises se sont placées sous la houlette de Baosteel pour organiser sans retard leur défense auprès de la US International Trade Com.

3. Sur son propre marché, le MOFTEC vient d’appliquer (23/11) des droits anti-dumping temporaires sur les imports d’ester acrylique japonais, allemand et américain, concluant ainsi une enquête lancée 12 mois plus tôt.

· La banque asiatique de développement (ADB), qui détient déjà 10% de Xiamen International Bank, annonce son entrée probable dans deux autres petites banques (non précisées), pour 50M$ ou 25% de leur capital.

Au même moment, cinq groupes étrangers sont entrés pour 169M$ dans Taikang Life (n°5 des assurances), portant son capital à 241M$.

Il s’agit de l’International Finance Corporation (IFC), Softbank (Japon), Winterthur, Banque Leu (Suisse) et le Group Investment Corporation (GIC) – Singapour. Par ailleurs, l’offre publique de vente (OPV) de la banque privée Minsheng sur le marché boursier "A" (27/11) a été couverte pour 48,5MM$ d’offres d’achat, soit 97 fois l’offre initiale, de 495M$.

Tous ces signes d’engouement pour les groupes financiers (banques et assurances) nouveaux ou privés sont encouragés par l’Etat, et suggèrent un "transfert de confiance": les grands groupes d’Etat ne sont, après tout, peut-être pas l’avenir!

· le 25/11 quelques milliers d’employés d’Uniden, JV sino-japonaise de téléphones ont débrayé pour protester contre leurs salaires inférieurs au minimum légal de 419Y/mois, et les voies de faits d’un contremaître expatrié sur l’un des leurs.

Le mouvement a été couronné de succès: la paie a été révisée et le cadre nerveux, muté. L’incident constitue un indicateur d’une dégradation du climat économique en Chine méridionale. Exploitant un personnel migrant incapable de se défendre, les usines de Shenzhen retranchent les "frais" (dortoir, cantine…) des salaires, qui tombent ainsi en dessous de 230Y/mois.

 

 

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