A la loupe : APEC : un accord, de mauvaise grâce

Les 15/16 novembre 2000 au Brunei, le Président Jiang Zemin assistait au sommet de l’APEC.

Visite qui lui a permis de voir des alliés tel le russe Vladimir Poutine, des homologues tels le chilien R. Lagos, le malais Mahatir, le coréen Kim Dae Jung, et de faire ses adieux à Bill Clinton.

S’y affrontaient les pays développés menés par Clinton (réclamant dès 2001 une nouvelle ronde de l’OMC et plus de concessions globales), et les "PVD" soutenus par Pékin, revendiquant la garantie préalable de ne pas y aborder les thèmes de la pollution ni des salaires – leur retard en ce domaine, constituant leur atout 1er, dans une optique de concurrence globale…

Ce sommet se déroulait dans un climat de reprise incertaine : la zone APEC connaîtra 4,6% de croissance en 2000, mais seulement 3,5% en 2001, la Chine jouant les bons élèves avec 8% (2000). Cette incertitude était reflétée au plan politique, avec USA et Canada en pleines élections, les Présidents taiwanais et philippin en plein processus de destitution, et ceux du Pérou, d’Indonésie et du Japon sur le gril…

Clinton, finalement, a su convaincre : l’APEC appelle "une ronde de l’OMC en 2001, précédée d’un ordre du jour convenu".

On note, en marge de l’APEC, la tentation toujours plus claire d’accords privilégiés bilatéraux -notamment entre Singapour et six pays, Australie, Japon et Canada en tête. Les experts sont partagés sur les conséquences possibles de ce "bande à part" : facilitant, ou bloquant l’émergence du club mondial du commerce?

 

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