Avec son niveau de vie et d’éducation élevé, et sa tradition d’exportation, la Finlande ne pouvait que faire une percée remarquable en Chine. Par rapport aux autres pays scandinaves et de l’Ouest, elle comptait une " botte secrète ": sa connaissance intime, par le voisinage de la Russie, du fonctionnement des pays à économie d’Etat. Menée par 2 ministres spécialisés (O.P. Heinonen, Transports/commerce, et K.Hemilä, Agriculture/forêts), une délégation de politiciens et hommes d’affaires était à Pékin (27/10) pour fêter les 50 ans des relations diplomatiques.
Si les échanges (80M$ en 1999) demeurent modestes, les industries majeures finlandaises sont bien implantées en Chine. UPM Kymmene, leader de la filière bois, vient de racheter la totalité de sa papeterie de Changshu (Jiangsu, investissement de 600M$), usine sur 200 habitants, de 350.000t/an de papier offset (pour Chine et export), incluant centrale thermique, centre de traitement des eaux et quai sur le Yangtzé.
NB : avec 8 investisseurs finlandais papier, la Chine assure 18% de ses (ré-) exports vers Helsinki. Finnair, pour sa part, porte à quatre le nombre de ses vols hebdo, et investit dans le tourisme chinois vers son pays. Enfin, le " poids lourd " finlandais en Chine reste Nokia, n°1 national, avec plus d’ 1MM$ d’investissements en 15 ans, 7 Joint ventures et une société à 100%.
Au 3ème trimestre Nokia a réalisé des ventes mondiales de 6,6 MM$, dont 14% en Chine. Beau palmarès, pour un des plus petits pays d’Europe, de 5 M d’âmes sur une superficie des deux tiers de la France!
Sommaire N° 36