Dès le 29 octobre deux accords de "code-sharing" de compagnie aériennes entrent en vigueur : Air China / Lufthansa et China Eastern / Qantas. Un arrangement qui étoffe leurs horaires, et la liberté de leurs passagers respectifs, en leur ouvrant les vols de l’une ou de l’autre entre monde et Chine – sans regard sur la qualité du service ni le prix du billet, mais permettant l’accumulation des bonus de fréquentation. D’autres accords de ce type existent entre Chine et monde (ex : Air France /China Eastern).
Le "code-sharing" est la plus récente forme de coopé sino-étrangère en transports aériens, et la plus approfondie en ce domaine limité par le plafond de 35% de participation au capital de tout transporteur chinois.
La première phase de sélection du partenaire étranger (à 30%) au futur terminal Gaz Naturel Liquéfié de Shenzhen est achevée. Sur les 10 offres de départ, quatre restent en lice : BPAmoco, Exxon Mobil, Royal Dutch/Shell et Woodside/BHP/Chevron.
Ce premier contrat, qui serait adjugé en novembre, porte sur une capacité de 614M$, d’une capacité de 4MM m3 /an. Une autre phase doublera ce contrat.
NB : Parmi les offres non retenues, figure celle de Total/ GDF, peut-être pénalisée par une tension franco-chinoise depuis la confirmation de la vente, fin juillet, d’un satellite civil par Matra (ROCSAT2) à Taiwan. Dans ce contexte, la visite de Jacques Chirac, comme « Président de l’Union Européenne » (et non plus comme Président français), au jour « J-9 » du Sommet Euro-Chine, n’est pas confirmée.
En janvier 2000 peu d’opérateurs donnaient cher du projet d’offre de Sinopec en bourse de Hong Kong /New York. Mais le cours de l’or noir, en caracolant à 36$/ baril, a changé toute la donne – et l’état de guerre entre Israël et Palestine n’arrange rien. Couverte quatre fois, l’Offre Publique de Vente (OPV) devrait rapporter 3,5MM$ (20% du capital de Sinopec) au lieu du milliard prévu.
Cette flambée est aussi due aux achats de trois candidats au projet terminal GNL : Exxon-Mobil, BP-Amoco et RD-Shell ont pris pour 1,83 MM$ soit plus de 50% des parts. BP avait anticipé au printemps en achetant (620MUS) 2% de Petrochina. Ces derniers investissemnts dans Sinopec sont vus par des experts comme risqués – sans garantie de solidité du titre après sa sortie le 18/10.
Une des victimes du piratage en Chine, Procter &Gamble (P&G) estime à 15 à 40% la part de « ses » produits contrefaits, et son préjudice (minimum) à 150M$/an. Mais P&G vient aussi d’administrer la preuve de sa capacité à se défendre. Moyennant 360.000$ entre janvier et juillet, le groupe vient de remporter deux victoires notables.
[1]Avec l’aide de l’agence Pinkerton, P&G a accéléré ses frappes (2000 depuis 1990, 300 depuis janvier, ces derniers dans 20 villes). A Canton, un seul raid a vu la saisie de 4000 caisses de faux shampooing et lotion, d’une valeur de 620.000$ – et engendré des peines de prison ferme.
[2] P&G a aussi frappé les pirates de ses marques sur le net : une firme Chenxuan (Shanghai) qui avait enregistré un site sous le nom de "Safeguard", marque de P&G déposée en Chine depuis 1976, a été contrainte d’y renoncer. Le groupe avait obtenu un autre arrêt à Pékin, pour un site piratant sa marque "Whisper"
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