La bourse "secondaire" à Shenzhen sera ouverte à la fin de l’année, et la "principale" aura 3 ans pour rejoindre celle de Shanghai. Shenzhen (et la China Securities Regulatory Commission, ou CSRC) croient pouvoir éviter les erreurs du Growth Enterprise Market (GEM) qui a baissé de 60% en 11 mois, pour avoir ouvert avec une trentaine de firmes cotées de va-leur incertaine : Shenzhen-II aura d’emblée un nombre supérieur de PME high tech triées sur le volet (TI, Bio-tech, intégration de systèmes), avec marchés en croissance.
Par ses critères permissifs de listing (chiffre de 5MY/an, capital de 10MY, pas d’obligation de profits immédiats), Shenzhen-II sti-mulera les PME et le rôle d’incubateur de start-up de la ville.
NB : à même échéance, la CSRC annonce le feu vert aux fonds d’investissements illimités (jusqu’alors, ils étaient plafonnés à 2MMY).
Baosteel, la sidérurgie de Shanghai, doit ajourner son entrée en bourse, parts "A", et réduire ses ambitions – d’après les courtiers, l’action ne devra pas dépasser 4Y, et la collecte 7,5MMY, au lieu des 10MMY prévus (ce qui établira quand même un nouveau record en Chine). Le report est dû à la priorité donnée à Minsheng, première banque privée à être (bientôt) cotée – elle en attend 4,2MMY.
NB : seules deux autres banques sont en bourse : Pudong Development Bank et Shenzhen Development Bank, qui sont publiques, " petites " et récentes (n’ayant pas eu le temps de faire des prêts irrécupérables). Par contre les quatre Grandes, en convalescence, restent sur la touche : "Prudence! " disent les deux tutelles, CSRC et Banque Populaire de Chine (BPdC).
Comment écouler les 361MM$ d’invendus qui dorment dans les entrepôts chinois et supprimer le triangle des dettes entre usines, fournisseurs et banques ? Pékin annonce la mise en place, sur trois ans de la plus ambitieuse plateforme de commerce virtuel de gros du pays, moyennant 675M$, surtout en prêts de l’étranger (dont Hong Kong and Shanghai Bank Corporation ou HSBC).
Dès début 2003, le réseau reliera 1000 villes, et facilitera les opérations d’échange par troc. Dès fin 2001, le volume d’échanges devrait atteindre "96MM$" (sic), et "180MM$" en 2003.
NB1 : le e-commerce de détail, en Chine en 1999, ne concernait que 6,6M$, soit 0,001% du total.
NB2 : ce réseau semble viser davantage, par son information "préventive", l’économie d’investissements redondants à travers le pays (aussi en MM$!).
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