Pour Pékin, l’annonce par le Vatican d’une canonisation le 1er octobre (fête nationale) de 120 martyrs chinois (même d’avant la libération de 1949) apparaît comme une provocation : «cet acte (…) intolérable heurte extrêmement (…) la dignité du peuple chinois». Rome, de son côté, déplore l’arrestation de Zeng Jingmu, évêque de l’ombre pour le Jiangxi (81 ans, dont 30 passés en geôle).
Ces expressions d’impatience n’empêchent pas le dialogue : les 17-20/09, Monseigneur Roger Etchegaray, Cardinal légat du Pape, à Pékin et Shanghai, rencontrait Jin Luxian, l’Evêque du Diocèse officiel.
Depuis son investiture le 20/05, Chen Shuibian, Président de Taiwan, suit vis à vis de la Chine une ligne qui pourrait être : « négocier sans rien céder, et garder l’initiative. » Dans un nouvel appel (15/09), il offre, avant décembre la réouverture des trois liens directs avec la Chine (liberté de passage des personnes, du fret, des télécommunications). Sans conditions, si ce n’est que « la partie chinoise communiste« , comme Taipei, fasse un effort.
Pékin également, semble enclin à la modération : si elle a invité à son Sommet Sino-africain (10-12/10) les huit alliés régionaux de Taiwan, elle s’est engagée à ne pas tenter, à l’occasion, de les faire « changer de Chine« .
D’avril à septembre, la campagne nationale contre la traite aura permis de libérer plus de 110.000 femmes et 13.000 enfants : bilan remarquable, par rapport aux libérations de routine, portant invariablement sur quelques dizaines de cas.
Ce que cette opération explicite, est la floraison du kidnapping en milieu rural, et de la pénurie de femmes, suite à l’infanticide féminin (voir page « Une »). Passée la puberté, les jeunes des campagnes n’ont souvent que le choix entre l’achat d’une compagne, et l’exutoire de la prostitution. Deux marchés ciblés des gangs de la traite, dont l’activité ne peut que croître à l’avenir.
La plus grosse prise d’ « ice » (métamphétamines) de l’histoire de l’humanité vient d’être réalisée à Hong Kong (17/9) : 17t, d’une valeur estimée de 644M$. Assez pour assouvir les besoins en cette drogue, à Hong Kong, pendant deux siècles.
En coopération avec la police chinoise, la rafle a abouti à l’arrestation de 40 malfaiteurs (dont 20 Hongkongais) entre la Région Administrative Spéciale, Shenzhen et le Hubei.
Sommaire N° 31